C’était le fil conducteur d’un atelier sous-régional de trois jours ouvert le 24 avril au MINREX à l’intention des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la Convention sur les armes légères.
Plus de 10 millions d’armes légères et de petit calibre illicites sont en circulation en Afrique centrale. Ce qui met sur la table la question de la régulation de leur circulation dans la sous-région. D’où l’importance de l’atelier sous-régional de trois jours tenu du 24 au 26 avril 2019 au ministère des Relations extérieures. Cible immédiate, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la Convention de Kinshasa sur les armes légères. Cible incidente, la population qui vit sur le continent et reste souvent victime collatérale de l’usage non contrôlé de ces armes, avec les conflits armés et l’insécurité. Les travaux ouverts mercredi dernier par Laurent Tchandeu, secrétaire général du ministère des Relations extérieures par intérim et représentant le ministre, ont permis d’évaluer les enjeux pour mieux appréhender le phénomène. Adoptée le 30 avril 2010, la Convention de Kinshasa vise à lutter contre la prolifération de ces armes et la montée de l’insécurité en Afrique centrale. Sept pays dont le Cameroun ont déjà ratifié cet instrument sous-régional. Les travaux de trois jours ouverts au MINREX étaient organisés avec l’appui des Nations unies, notamment le Bureau des Nations unies pour les Affaires de désarmement et le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement. La rencontre s’est faite dans le cadre de l’initiative de l’Union africaine visant à « faire taire les armes en Afrique d’ici 2030 ». Les participants à cet atelier ont examiné les situations dans différents pays, les mesures pratiques prises par chaque Etat pour les dispositions de la Convention de Kinshasa, les meilleures pratiques en matière de lutte contre les armes légères et de petits calibres, ainsi que celles de maîtrise des armements illicites. Cette rencontre de deux jours a permis de renforcer les capacités des différents acteurs dans le domaine de la collecte de données et base de données sur les armes, de plan de mise en œuvre de la Convention de Kinshasa issu de l’initiative de Sao-Tomé, de reportage national, entre autres. Les recommandations issues de ces travaux vont servir de « boussole pour la définition d’une feuille de route ou d’un plan d’action pour la mise en œuvre de la Convention de Kinshasa », a indiqué Laurent Tchandeu. Assurant la présidence des Etats-parties et signataires de la Convention de Kinshasa jusqu’en 2020, le Cameroun avait déjà accueilli en juin 2018 la première conférence sur les armes légères.