«J’ai l’honneur de vous adresser mes chaleureuses félicitations pour la parfaite organisation de cet événement. Mon épouse et moi-même, ainsi que la délégation qui m’a accompagné à cette occasion, avons particulièrement apprécié la qualité de l’accueil qui nous a été réservé, et les nombreuses marques d’attention bienveillante de votre gouvernement à notre égard, pendant notre séjour», a écrit le président Paul Biya au président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, avant de quitter Saint-Pétersbourg, le 30 juillet 2023.
Le sommet de Saint-Pétersbourg a permis de confirmer la solidité du partenariat entre la Russie et l’Afrique, qui trouve son fondement dans le soutien que le pays de Vladimir Poutine a apporté aux peuples africains dans leur lutte pour leur indépendance. Se félicitant que la Fédération de Russie soit prête à poursuivre son appui constant au renforcement de la souveraineté nationale des États africains ainsi que de toutes leurs dimensions sécuritaires, et à partager et soutenir les aspirations des États africains telles qu’elles sont inscrites dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) : «L’Afrique que nous voulons et l’Agenda 2030 pour le développement durable adopté par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 70/1 du 25 septembre 2015», le président Paul Biya et ses pairs africains ont paraphé la Déclaration de Saint-Pétersbourg.
Concernant le mécanisme de partenariat et de dialogue, cette déclaration préconise notamment la création d’une plateforme permanente de haut niveau entre la Russie et l’Afrique pour opérer dans le cadre du partenariat multilatéral de l’UA, afin de coordonner les efforts contre le terrorisme et l’extrémisme, y compris l’extrémisme violent propice au terrorisme, les questions environnementales, alimentaires et d’information questions de sécurité, participer conjointement aux programmes de l’UA sur le développement de l’architecture de paix, de stabilité et de sécurité.
Concernant la coopération politique et juridique, les parties présentes à Saint-Pétersbourg ont convergé pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies en tenant compte des réalités géopolitiques et de la position africaine commune basée sur le consensus d’Ezulwini de 2005 et la déclaration de Syrte en vue de renforcer la représentation de l’Afrique au sein du Conseil et de remédier à l’injustice historique à son encontre.
En matière de sécurité, les parties ont convenu de renforcer la coopération entre les États pour faire face aux nouveaux défis et menaces, en particulier le terrorisme, l’extrémisme, y compris l’extrémisme violent propice au terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le trafic illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de leurs précurseurs, la piraterie et les vols à main armée en mer, sur la base sur le strict respect des principes et normes généralement reconnus du droit international, principalement la Charte des Nations unies et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, et en tenant compte de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies.
Concernant la coopération commerciale et économique, les parties ont salué l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine afin de renforcer l’intégration des marchés, l’industrialisation et le développement économique du continent africain en facilitant le transfert de technologie et en encourageant les investissements. À cet égard, elles ont mis le cap sur la poursuite de la coopération entre la Fédération de Russie et l’Afrique pour attirer les investissements, promouvoir le développement des chaînes de valeur et renforcer la capacité mutuelle de produire et d’exporter des produits manufacturés à valeur ajoutée.
Les parties ont envisagé la possibilité d’une coopération dans le domaine de la prévention et de la réponse aux catastrophes naturelles et aux épidémies, discuter des moyens de renforcer la coopération dans des domaines tels que la promotion du développement socio-économique, l’aide humanitaire, la lutte contre le changement climatique, la sécheresse et la désertification, la prévention des catastrophes et d’intervention, ainsi que la surveillance et la prévision des situations d’urgence.
Enfin, concernant la coopération environnementale et climatique, les parties ont intensifié les efforts pour lutter contre les effets du changement climatique en Afrique, l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique ; la Russie a promis transférer les technologies à faibles émissions pertinentes, et renforcer les capacités des États africains à améliorer la résilience et à s’adapter au changement climatique , en gardant à l’esprit que le financement de l’action pour le climat ne doit pas accroître la dette des États africains ni mettre en péril leur souveraineté. En plus de cette Déclaration forte, les nombreux accords signés prouvent que la Russie et l’Afrique sont résolument engagées à poursuivre sereinement leur partenariat.
Au plan bilatéral, le numéro un camerounais s’est félicité des échanges eus avec le président Vladimir Poutine qui ont donné «l’occasion d’apprécier l’excellente qualité de la coopération» entre le Cameroun et la Russie. «J’ai bon espoir que, grâce à notre impulsion commune, nos deux pays densifieront et diversifieront davantage leurs relations, en particulier dans les domaines de la recherche et de la formation, de l’industrialisation, du développement agricole, des infrastructures routières et électriques, et de la lutte contre le terrorisme», a conclu le président Paul Biya.