L’émissaire spécial du secrétaire général des Nations Unies, en charge de la sécurité routière, a entamé une visite de travail de trois jours au Cameroun, le 21 Août dernier.
Les Nations Unies sont au fait des réalités camerounaises en matière de sécurité routière. C’est dans cet élan, que M. Jean Todt, mandaté par Antonio Guterres, a entrepris une série de rencontre avec les pouvoirs publics camerounais.
En effet, les objectifs de la décennie d’actions pour la sécurité routière des Nations Unies 2011-2020, sont les chevillesde textes qui orientent les grandes mesures en la matière, des Etats membres. Yaoundé ne déroge pas à la règle. Le diplomate onusien, est venu s’enquérir des performances réalisées par le gouvernement camerounais dans la sécurité routière, évaluer les éventuels obstacles qui pourraient faire l’objet d’étude pour la naissance des solutions durables.
De plus, le rapport d’études et d’évaluation de la performance sur la sécurité routière au Cameroun, a été abordé au cours d’échanges nourris et aboutis avec le Ministre des transports Ernest Ngalle BIBEHE, qui ne ménage aucun effort pour épouser les objectifs fixés par le Président de la République S.E Paul Biya, pour une meilleure fluidité routière, pour le développement.
Meme son de cloche avec le Président du Sénat, Marcel Niat Njifendi le 22 Aout dernier, qui au cours d’une audience accordée à l’émissaire spécial, a bien voulu partager les expériences sur le terrain, pour une transparence véritable dans la sécurité routière. Le cap est cependant fixer avec les Nations Unies, inverser la courbe des décès liés aux accidents de la route, y joindre des dispositifs de sensibilisation, coordination des forces pour une meilleure sauvegarde de la vie sur nos routes.
En rappel, M. Jean Todt, de nationalité française, est président de la fédération internationale d’automobile. Il est nommé Envoyé spécial pour la sécurité routière, le 29 avril 2015, par Ban Ki-Moon. Cette nomination est confirmée en avril 2017 par le nouveau secrétaire général des nations Unies, Antonio Guterres. C’est donc la première fois que l’émissaire Onusien foule les terres camerounaises.
De fait, la visite de Jean Todt est une grande opportunité. Une occasion idoine pour rappeler que les questions de sécurité routière constituent des priorités essentielles tant au niveau international que national. Le lancement de l’atelier de formation est une phase majeure de la visite de l’émissaire onusien en terre camerounaise. Il s’agit ici de renforcer les capacités dans la collecte et l’analyse de données des accidents de la circulation. Et c’est sur ces statistiques et bases de données que les politiques se s’appuient pour gérer la sécurité routières. Le Cameroun a de ce fait, bénéficié d’une base de données informatique moderne financée par la Banque mondiale. Cette base de données centralise et interconnecte toutes les parties intervenant dans la collecte de l’information.
Toutefois, selon l’OMS, il y a plus de six mille personnes tuées en 2016 sur le triangle national. En 2017, divers indicateurs montrent que ce taux a connu une forte croissance. L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, a la responsabilité de faire des plaidoyers auprès des administrations et de l’Etat, pour renforcer la mise en place des bonnes pratiques. Selon le ministère des Transports, 70% des accidents de la circulation sur les axes routiers camerounais sont causés par des comportements irresponsables de certains usagers, qui décident de conduire des engins sans permis de conduire.