Trois jours après le vote, les représentants des institutions continentales, se sont prononcés à Yaoundé le 9 octobre 2018.
Trois institutions internationales ont séjourné au Cameroun pour ce scrutin crucial, afin d’en superviser le déroulement. Leurs chefs de mission respectifs : Artheme Kwesi de l’Union Africaine, Raymond Tshibanda de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, et Emmanuel Nadingar de l’Institut panafricain d’assistance électorale, ont donné une conférence de presse conjointe au Hilton Hotel de Yaoundé, afin de présenter le bilan de leur observation électorale.
En effet, au lendemain de la déclaration du candidat Maurice Kamto, les chefs de mission, ont exhorté toute la classe politique ainsi que les candidats, à accepter le verdict des urnes librement exprimé. Et, en cas de contestation, faire recours à l’institution chargée du contentieux électoral qu’est le conseil constitutionnel. De manière générale, le scrutin du 7 octobre dernier s’est déroulé dans le calme et la transparence, a souligné Emmanuel Nadingar de l’IPAE. De plus, les observateurs ont reconnu que jusqu’au dépouillement, aucun heurt n’a été enregistré à travers le pays.
En outre, sept régions à l’exception de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour ce qui est de l’Union Africaine ont été sillonnées ; les régions de l’Adamaoua, du Centre, du Littoral et de l’Ouest en ce qui concerne la CEEAC ; et les villes de Bafoussam, Bertoua, Bamenda, Ngaoundéré, Douala, Yaoundé et Sangmélima pour l’IPAE. De plus, remarques ont été faites à propos du matériel électoral, qui était disponible en quantité dans l’ensemble des bureaux de vote. Toutefois, ils ont constaté que tous les candidats n’ont pas été représentés par leurs délégués dans les bureaux de vote visités, selon Raymond Tshibanda de la CEEAC.
Par ailleurs, les institutions ont invité les acteurs nationaux, à engager un dialogue politique inclusif visant à promouvoir les réformes politiques, juridiques et électorales afin de consolider la démocratie, la gouvernance, la paix au Cameroun, et de maintenir les efforts, en vue d’une organisation encore plus réussie des échéances électorales à venir, à l’image des législatives et municipales prévues pour l’an prochain.