Après plus de trois ans sur le terrain, le tableau de bord affiche 20,23% d’avancement des travaux et une consommation de 43% des 34,85 milliards attribués à la réalisation de ce projet, promesse du chef de l’Etat.
L’axe Awae-Esse-Soa long de 72 km s’inscrit dans le volet routier du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique, prescrit en 2014 par le président de la République, Son Excellence Paul Biya. Le 8 octobre 2019, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics (Mintp), a effectué une visite de chantier sur cet important projet. La descente sur le terrain a permis au Mintp de se faire une idée réelle de ce chantier tant décrié par des populations lasses d’attendre le bitume, vecteur de développement économique de ce grand bassin de production agricole.
Les travaux en arrêt depuis un mois
Alors que la date de livraison du projet est fixée au 17 septembre 2019, le taux de réalisation est de 20,23%. Après plusieurs arrêts sur la section Awae-Esse, histoire d’identifier les points critiques du projet, Emmanuel Nganou Djoumessi a présidé une importante séance de travail à la base vie de l’entreprise Atidolf à Esse. Cette concertation avec toutes les parties prenantes, y compris les représentants des populations bénéficiaires, a permis de cerner les difficultés de l’entreprise à exécuter ce contrat. Malgré la défaillance manifeste de cette entreprise en charge des travaux sur ce tronçon routier, on va relancer et conduire ces travaux à terme pour concrétiser cette importante promesse du chef de l’Etat. À l’endroit des autorités locales, le Mintp a prescrit honnêteté et transparence dans l’évaluation des biens impactés par ce projet.
La mission de contrôle
Pour la construction de cet axe routier situé dans le département de la Mefou-et-Afamba, région du Centre, la mission de contrôle est assurée par l’entreprise Bec La Routière. Elle a démarré ses travaux le 24 octobre 2016. Pour M. Ndeffo Elie, chef de la mission de contrôle, les manquements observés tirent leurs origines depuis le processus d’attribution du marché. « Le problème part de l’attribution même de ce marché parce que l’entreprise a présenté des garanties à notre avis pas suffisantes. Dans les prestations, on trouve une insuffisance capitale au niveau de la mobilisation des personnels, matériels et l’encadrement du personnel. Les grèves sont récurrentes, le manque d’argent sur le chantier est criard et c’est pour cela qu’on se retrouve maintenant avec des retards incroyablement importants. À la date d’aujourd’hui, le projet a un taux d’exécution de 20,23% par rapport au marché de base, mais par rapport au projet d’exécution, parce que lorsqu’on attribue un marché comme celui-là, on refait des études de levée de terrain pour recadrer le projet. Par rapport à ce projet d’exécution, nous sommes à17%», a-t-il révélé.