Depuis le 22 septembre, le pouvoir en place à Yaoundé reçoit une volée de bois vert sous le fallacieux prétexte de « déploiement d’armes à feu, canons à eau, gaz lacrymogènes et matraques contre des manifestants pacifiques ». Le cas de Robert Amsterdam est particulièrement renversant. Si l’on peut comprendre que l’avocat justifie ses honoraires, la légèreté qui accompagne son argumentaire frise le ridicule. Au lieu d’apporter des éléments susceptibles de remettre en cause ou d’infirmer la culpabilité des « victimes » dont il défend la cause, il s’en prend véhément au chef de l’Etat, au gouvernement et aux Forces de défense et de sécurité. Depuis les années 1990, le président Paul Biya s’est illustré par la suppression des lois liberticides, et la libéralisation de la vie politique. Mais, là où le bât blesse, c’est lorsque des politiques en perte de vitesse surfent sur ces libertés en traînant le nom du président de la République dans la boue. Le chef de l’Etat est toujours le coupable désigné par le camp de ceux-là même qui refusent obstinément de parler des violations des lois par les partis de l’opposition, et les violations des droits de l’homme faites par des bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette façon manichéenne de procéder est devenue une marque de fabrique chez Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
L’homme et son parti politique ont déserté le champ d’expression emménagé par le président de la République pour investir la rue. On se rappelle bien que le gouvernement de la République a interdit les marchés programmées par Maurice Kamto, le 22 septembre, pour la bonne raison qu’elles avaient des relents insurrectionnels. En déclarant, le 24 août, que « toute convocation du corps électoral avant la résolution de la crise anglophone et la réforme consensuelle du système électoral actuel, emportera automatiquement le lancement d’une gigantesque campagne nationale d’appel au départ pur et simple de M. Paul Biya du pouvoir », Maurice Kamto annonçait clairement la guerre à celui qui incarne les institutions de la République. Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, au soir de la convocation des collèges électoraux pour les élections régionales par le président de la République, rappelait fort opportunément que « celui qui en toute lucidité, tape sur un essaim d’abeilles ne saurait s’étonner d’en subir les piqûres ». Nous y sommes justement.
Le préambule de la Constitution du Cameroun établit que « la liberté et la sécurité sont garanties à chaque individu dans le respect des droits d’autrui et de l’intérêt supérieur de l’Etat ». L’article 5 (2) stipule que le président de la République est « élu de la Nation tout entière, il incarne l’unité nationale ; il définit la politique de la Nation ; Il veille au respect de la Constitution ; il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ; Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’Etat, du respect des traités et accords internationaux ». Au Cameroun le président Paul Biya a été élu le 7 octobre 2018, crédité de 71,28% de suffrages valablement exprimés, recevant alors la souveraineté nationale apanage du seul peuple camerounais. Alors, dans ce cas, que faudrait-il encore à Robert Amsterdam pour qu’il comprenne que l’appel lancé par Maurice Kamto et ses sicaires est anticonstitutionnel ?
En scrutant de trop près le lait frais dont s’abreuve allègrement Robert Amsterdam, on y découvre un gros poil. Un poil frais émoulu de l’ubuesque initiative Cameroon Survival-Survie Cameroun, ou l’appel à la générosité publique qui s’est transformé en collecte de fonds pour le financement du plan insurrectionnel dont on connaît aujourd’hui le bilan. Que peut-on bien attendre d’un avocat nourri aux fonds frauduleusement collectés ? A-t-on déjà vu manguier produire des papayes ? Robert Amsterdam donc au cœur d’une agitation puérile. La mise en copie de personnalités internationalement connues dont, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, et Cyril Ramaphosa, président de l’Assemblée de l’Union africaine, n’est qu’un subterfuge savamment orchestré. Le Cameroun est un Etat de droit, dirigé par un légaliste dont la finesse fait des envieux sur la scène internationale.
Le président Paul Biya anime une diplomatie rayonnante, discrète mais efficace. Les principes de la politique extérieure du Cameroun s’organisent autour de trois idées-forces : l’indépendance nationale, le non alignement et la coopération internationale. Ces principes reposent sur un trépied méthodique de présence, de participation et de rayonnement. Le Cameroun est l’un des rares pays de la planète à faire partie en même temps de la Francophonie, du Commonwealth et de l’Organisation de la Conférence Islamique. La nouvelle impulsion donnée à la diplomatie camerounaise par le président Paul Biya se traduit, entre autres, par l’organisation du 32è Sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en juillet 1996, l’admission au sein du Commonwealth en novembre 1995, l’organisation du 21ème Sommet Afrique-France à Yaoundé en février 2001 , le redéploiement de la carte diplomatique et consulaire par la consolidation des amitiés anciennes et la recherche de nouveaux partenaires, l’intensification et la diversification des relations avec les autres pays, la volonté réaffirmée de présence et de participation active sur la scène internationale et une gestion étroite du conflit frontalier avec le Nigeria. Depuis 1982, sous l’impulsion et l’orientation du président de la République, Paul Biya, chef de la diplomatie, le Cameroun a élargi le cercle de ses partenaires à travers le monde par l’établissement de nouvelles relations diplomatiques et le renforcement de sa présence grâce à la création ou à la réouverture de plusieurs missions consulaires. Le Cameroun compte à ce jour, 37 consulats dont, 25 consulats honoraires, 6 consulats d’Etat et 6 consulats généraux, répertoriés à travers les cinq continents.
Au fait, qu’est-ce qui peut bien justifier cette propension de Maurice Kamto, du MRC et ses alliés d’infortune à vouloir faire feu de tout bois alors que le motif de refus des marches du 22 septembre leur a été bel et bien explicité noir sur blanc ?