« Cela fait trois mois que le secrétaire général de l’ONU m’a fait l’honneur de nommer comme son représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, et par conséquent, président du comité mixte chargé de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de justice », a confié Annadif Khatir Mahamat Saleh, le représentant spécial chargé du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), par ailleurs président de la commission mixte des Nations unies pour la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la résolution du conflit frontalier de Bakassi. En plus de la prise de contact, l’hôte du Premier ministre Joseph Dion Ngute, a indiqué que sa vite est également un moment d’échanges avec ses frères et sœurs camerounais sur l’évolution des travaux de la commission mixte.
En sa qualité de président de cette commission, il a fait le point sur l’état d’avancement du dossier. « Il y a deux jours, j’étais au Nigéria pour un exercice semblable avec eux. Avec le Premier ministre, le point a été facilité par l’avantage qu’il a d’avoir accompagné ce processus depuis le début. Nous nous cheminons vers la tenue d’une réunion de la commission mixte pour finaliser les points qui restent en suspens », a expliqué Annadif Khatir Mahamat Saleh. Par ailleurs, il a fait le tour des questions de son portefeuille avec le chef du gouvernement.
En première ligne, l’insécurité au Sahel. La résolution des conflits entre Africains et par les Africains est à ses yeux, une référence. « L’arrêt de la Cour internationale de Justice sur le différend frontalier de Bakassi constitue une référence, non seulement pour la sous-région mais aussi pour le continent et au niveau international, devrait être valorisé, bien finalisé pour qu’il reste quelque chose d’historique pour les règlements pacifiques des problèmes africains par les Africains », a déclaré l’émissaire onusien. « Il a été ainsi démontré que le recours à la force pose plus de problèmes qu’il n’en résout. C’est d’ailleurs ce que stipule la Charte des Nations Unies lorsqu’elle prohibe le recours à la force et exige l’obligation du règlement pacifique des différends », déclarait le président Paul Biya, lauréat du prix de l’union panafricaine des avocats pour « la résolution pacifique des conflits », le 6 juin 2014 à Yaoundé. A l’immeuble Etoile, le Tchadien Annadif Khatir Mahamat Saleh était à la tête d’une forte délégation de quatorze personnes dont sept des Nations unies.