Le parti au pouvoir est seul en lice dans 34 départements sur les 58 que compte le Cameroun. C’est ce qui ressort des listes des candidatures validées par le Conseil électoral d’Elections Cameroun.
Cette absence de concurrence confère ainsi une victoire avant le match au parti du flambeau ardent qui s’arroge d’office environ 410 sièges de délégués régionaux sur les 700 réservés aux candidats investis par les partis politiques qui participent à ces premières élections régionales de l’histoire politique du pays.
Dans la répartition régionale, les délégués des sept départements du Nord-Ouest, ceux des six départements du Sud-Ouest et des quatre départements de la région du Sud seront issus des rangs du RDPC. Dans la région de l’Ouest, le parti de Paul Biya est seul en lice dans cinq des huit circonscriptions. À l’Est, l’opposition fait carte blanche au parti au pouvoir dans trois départements sur les quatre qui la constituent et dans 3 départements sur 10 dans la région du Centre.
La victoire du RDPC est également acquise d’office dans deux circonscriptions de l’Extrême-Nord et dans le département du Moungo dans le Littoral. L’absence des challengers du RDPC irconscriptions dans le Nord. Idem pour trois des six circonscriptions de la région de l’Est.
Dans ces 34 circonscriptions n’est pas surprenante au regard des réalités de la carte communale du Cameroun, largement dominée par le parti au pouvoir. 316 sur 360 communes sont en effet placées sous la bannière du RDPC. Pour le scrutin du 6 décembre 2020, 106 listes de candidats ont été présentées par 16 partis politiques pour la catégorie des délégués de département, et 111 listes de candidats pour la catégorie du commandement traditionnel. Le Conseil électoral a par ailleurs rejeté 20 listes de candidats, dont 11 listes dans la catégorie des délégués départementaux, présentées par quatre partis politiques et deux candidats non investis, et neuf listes rejetées chez les représentants du commandement traditionnel.
La cartographie des forces en présence pour le scrutin du 6 Décembre
Seize partis politiques sont en lice pour les élections des conseillers régionaux annoncées le 6 décembre prochain. D’abord, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC qui revendique le plus grand encrage politique dans les dix régions du pays. Les candidats investis par le parti au pouvoir seront en compétitions dans les 58 circonscriptions électorales du Cameroun.
Formation politique alliée du RDPC, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), participe aux élections régionales dans 11 départements. Notamment dans les cinq circonscriptions de la région de l’Adamaoua, dans le Lom-et-Djerem (région de l’Est). Au Nord, le parti de Bello Bouba Maïgari présente deux listes (Benoué, Mayo-Louti) et deux autres dans l’Extrême-Nord (Diamaré et Mayo-Tsanaga).
Le Conseil électoral a par ailleurs validé trois listes pour le compte du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) d’Issa Tchiroma Bakary. Notamment dans la région du Nord (Mayo-Louti et Benoué) et une liste dans la circonscription du Diamaré à l’Extrême-Nord.
Après sa percée au double scrutin municipal et législatif de février dernier, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) redescend dans l’arène dans sept circonscriptions. Dans le Littoral, le parti de Cabral Libii va challenger le RDPC dans le Wouri, le Nkam et la Sanaga Maritime. Dans l’Adamaoua et à l’Ouest, ses listes ont été respectivement validées dans les circonscriptions du Mbéré et du Noun. Au centre, le PCRN est lice dans la Mefou-et-Afamba et le Nyong-et-Kelle.
L’Union des populations du Cameroun (UPC) marque son grand retour au banquet électoral à travers la tendance Pierre Baleguel Nkot qui présente deux listes de candidats dans le Nyong-et-Kelle (région du Centre) et dans la Sanaga Maritime (Littoral). L’Union démocratique du Cameroun (UDC) de Tomaïno Ndam Njoya a choisi les départements à savoir Noun où ce parti contrôle l’essentiel de conseils municipaux et la Mifi à l’Ouest.
Le Parti uni pour la rénovation sociale (PURS) et le Front des démocrates camerounais (FDC) présente également trois listes chacun. Le premier est sur les starting-blocks au Centre (Nyong-et-Kelle le Mbam-et-Inoubou) et dans le Nkam au Littoral. Le FDC de Denis Emilien Atangana quant à lui se lance dans la bataille dans trois départements de la région du centre à savoir la Lekié, le Mfoundi et le Nyong-et-So’o.
Le Mouvement pour la défense de la République (MDR), l’Union des mouvements socialistes (UMS), le Parti de l’alliance libérale (PAL), Mouvement pour la libération et le développement du Cameroun (MLDC), ne présentent chacun qu’une liste respectivement dans les départements du Mayo-Kani (Extrême-Nord), du Haut-Nkam (Ouest) et de la Lekié (Centre), le Mayo-Kani (Extrême-Nord).