La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’état de droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse le jeu des concours et recrutements, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité. Si le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches et pauvres, c’est dans les pays en développement qu’il est le plus destructeur. Ce sont les pauvres qui en pâtissent le plus, car, là où il sévit, les ressources qui devraient être consacrées au développement sont détournées, l’inégalité et l’injustice gagnent. Conscient que la corruption est un obstacle de taille au développement et à l’atténuation de la pauvreté, Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), a décidé de suivre la volonté du président Paul Biya depuis son arrivée à la tête de cet important département ministériel. Et c’est à la corruption dans les recrutements que ce fidèle collaborateur du chef de l’Etat s’attaque.
« Depuis la publication des avis de lancement des concours d’entrée à l’EMIA et à la Gendarmerie nationale ainsi que ceux des recrutements dans les Armées, ses services croulent sous des demandes et recommandations assorties de récépissés de dépôts de dossiers pour tenter d’obtenir l’admission de certains candidats au mepris du principe du mérite », déplore Joseph Beti Assomo. Manifestement, les sollicitations formulées visent à travestir, le moment venu, les résultats de ces concours et recrutements. Tout se passe alors comme si le président de la République prêche dans le désert lorsqu’à chaque fois, il exhorte ses compatriotes à tourner le dos à la fraude et la corruption, des fléaux qui mettent en danger le vivre-ensemble et l’unité nationale. Face à cette avalanche de sollicitations contre nature, le Mindef a tranché.
Joseph Beti Assomo demande aux candidats, à leurs parents et relations, d’arrêter ces tentatives pernicieuses, qui n’ont du reste aucune chance d’être prises en compte. « Tous les responsables du ministère de la Défense, membres de la chaîne de conduite de ces opérations, ont été invités à la stricte vigilance, la probité morale et la fermeté face à ces pratiques répréhensibles », a-t-il conclu. Au moment où le Cameroun a besoin de femmes et hommes bien formés pour relever de nombreux défis sécuritaires, tant à l’intérieur du triangle national que dans la sous-région, Joseph Beti Assomo apporte ainsi sa modeste contribution à l’œuvre de construction d’une morale publique saine entreprise, depuis 1982, par le président Paul Biya, chef de l’Etat et chef suprême des Forces armées.