Après 18 mois d’exercice qui ont consisté pour la « Commission Musonge » à des descentes dans les administrations publiques et dans deux régions, l’accélération des actions est préconisée.
Créée par décret présidentiel le 23 janvier 2017, la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) a pour fil conducteur trois principales actions. En premier rang la promotion du bilinguisme. L’anglais et le français étant, selon les dispositions de l’article 1, alinéa 3 de la Constitution du Cameroun, les deux langues officielles de notre pays. Il est par ailleurs précisé qu’il s’agit de «langues officielles d’égale valeur ». Raison pour laquelle la Commission présidée par Peter Mafany Musonge, dans le cadre du plan d’action de la période allant de juin 2017 à décembre 2018 a mis un accent sur l’utilisation de ces langues au sein des administrations publiques. Cela a été matérialisé par les multiples descentes effectuées au sein des principales institutions de la République et, plus récemment dans les entreprises du secteur public dans le but d’évaluer dans ces structures, l’implémentation des dispositions constitutionnelles sus-évoquées. Certaines entreprises du secteur privé rejoint la dynamique. Nombreuses d’entre elles ont institué en leur sein, des journées de promotion du bilinguisme et du vivre-ensemble.
La seconde action concerne la promotion du multiculturalisme en vue de consolider la paix et l’unité nationale. La troisième action, conformément au décret présidentiel du 23janvier 2017 concerne le renforcement de la pratique quotidienne du vivre-ensemble au sein des populations camerounaises. 2019 doit marquer une accélération des activités de la Commission sur l’ensemble du territoire national. D’après les conclusions des travaux de l’assemblée générale qui a eu lieu mardi dernier à Yaoundé, des descentes sont prévues dans les huit autres régions du pays (en dehors de celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest). Ceci, en vue d’aller écouter les compatriotes sur le terrain et recueillir leurs attentes et voir comment ils implémentent l’utilisation du bilinguisme ou alors comment ils vivent le multiculturalisme. Il s’agira par ailleurs de resituer les concepts de bilinguisme, de multiculturalisme et de vivre-ensemble dans leur contexte, pour permettre une meilleure appropriation de ceux-ci par l’ensemble des populations camerounaises. A travers des journées de réflexion, colloques et autres activités la Commission prévoit une année 2019 remplie d’actions à en croire les conclusions des travaux du 18 décembre à Yaoundé. En effet, comme l’a dit le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, Peter Mafany Musonge lors de cette assemblée générale, l’heure est venue pour cette instance d’apporter des résultats concrets aux populations camerounaises, conformément aux attentes exprimées par le président de la République lors de la création de celle-ci, et celles renouvelées lors de sa prestation de serment le 6 novembre 2018.