Les chefs d’Etat d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo ont effectué le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de Denis Sassou Nguesso. Le président Paul Biya était représenté par le Premier ministre Joseph Dion Ngute. La cérémonie chapeautée par la Cour constitutionnelle a été marquée à l’ouverture par la lecture d’un extrait du procès-verbal constatant l’élection du candidat Denis Sassou Nguesso au lendemain de la présidentielle des 17 et 21 mars, avec 88,40% des voix face à six concurrents. Dans son mot de circonstance, le président de la Cour, Auguste Iloki, a félicité l’élu pour sa victoire tout en lui priant de répondre aux demandes de la population congolaise qui l’a plébiscité lors de ce scrutin.
Pendant près de trois quarts d’heure, le président élu s’est réjoui de ce que depuis 2002, de façon régulière, le Congo organise les élections générales dans la quiétude. Il a salué la confiance que lui ont témoignée ses compatriotes en lui confiant à nouveau la charge suprême, mais a déclaré en même temps mesurer le poids de la mission qui lui incombe pour les cinq prochaines années. « Pour ma part, le travail ne doit pas s’arrêter » a indiqué Denis Sassou Nguesso qui promet de s’armer de suffisamment de courage pour combattre les dérives qui gangrènent la société congolaise. Il a ainsi promis « la tolérance zéro » pour ce nouveau quinquennat. Revenant sur les péripéties de l’élection, le président de la République a déclaré s’incliner devant la mémoire de l’un des candidats, Guy-Brice Parfait Kolelas, décédé dans un moment aussi important de la vie de la nation, quelques jours seulement après le scrutin.
Une partie de l’allocution d’investiture de Denis Sassou N’Guesso a été dédiée à la solidarité internationale. Il a notamment souligné le rôle que joue le Congo, depuis plusieurs années, dans la résolution des conflits qui secouent particulièrement l’Afrique, mais aussi la part que prend Brazzaville dans la préservation de l’environnement. Mobilisant le continent autour de ce challenge, le chef de l’Etat congolais souhaite désormais que l’on ne parle plus de « l’Afrique noire, mais de l’Afrique verte ». Un défilé militaire célébré par vingt-et-un coups de canon a clos cette cérémonie avant que Denis Sassou N’Guesso ne reçoive ses hôtes de marque à déjeuner sous les chapiteaux dressés pour la circonstance dans les jardins du Palais des congrès. Reste désormais attendue la formation d’une équipe gouvernementale.