La question des libertés publiques est fondamentale pour consolider politiquement une démocratie. Une fois que le retour du Cameroun au multipartisme a été amorcé, l’État a rapidement intégré cette nécessité de promouvoir les libertés publiques pour accompagner l’ancrage de la démocratie. Dès les années 1990, le président Paul Biya a été conscient que dans les régimes démocratiques, les citoyens jouissent des droits dits inaliénables, les libertés individuelles (d’opinion, d’expression, de religion, de circulation) et collectives (manifestation, grève, association…). Il transforma donc son pays en exemple de la promotion du pluralisme médiatique et dans l’exercice des libertés par les populations.
Examinant le paysage médiatique au Cameroun, il est loisible à tout observateur de constater la liberté de la presse est une réalité. Toutefois, cette jouissance de liberté doit progressivement s’accommoder du respect de la loi, au regard de la tolérance observée face à certaines dérives. Car il n’y a pas de démocratie sans le respect des lois ; mieux les lois permettent de maintenir l’équilibre entre les droits individuels des citoyens et leurs obligations à titre de membres de la société.
Pour garantir et encadrer la liberté de la presse, en plus du maintien dans la composition du gouvernement d’un ministère dédié à la Communication, le président Paul Biya a créé le Conseil national de la communication (CNC). Né à la faveur de la loi n°90/052 du 19 décembre 1990 relative à la liberté de la communication sociale, le CNC veille notamment au respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle ; de la paix sociale, de l’unité et de l’intégration nationale dans tous les médias ; de la promotion des idéaux de paix, de démocratie et des droits de l’homme ; et de la protection de la dignité des personnes, notamment de l’enfance et de la jeunesse dans les médias.
Selon le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement, le paysage médiatique camerounais compte plus de 600 organes de presse enregistrés et paraissant selon des périodicités diverses, près de 200 stations de radiodiffusion sonore (radios commerciales, confessionnelles et communautaires) ; une trentaine de radiodiffusion télévisuelle ; 154 opérateurs de télédistribution, et un nombre considérable de médias cybernétiques.
Ce grand bond en avant réalisé sous le Renouveau n’est pas seulement quantitatif. Il est aussi qualitatif, avec des prestations de bonne facture et des articles de fond bien rédigés. La floraison du paysage médiatique camerounais confirme une pensée forte du président Paul Biya : « On n’a plus besoin de prendre le maquis pour exprimer ses idées ».