Le président de la république est sorti gagnant de l’élection présidentielle, à l’issu de la proclamation des résultats donnés par le conseil constitutionnel, le 22 octobre 2018 à Yaoundé.
Sans grande surprise, l’Homme du Renouveau briguera un septième mandat à la tête du pays, en attendant l’élection présidentielle de 2025. Le candidat Paul Biya, atomise l’opposition, avec un score fleuve de 71,28%. Par cette victoire, le Chef de l’Etat S.E Paul Biya conforte sa place avec 2.521.934 voix, et sa considération auprès du peuple camerounais, qui lui accorde une fois de plus, sa confiance. Le septennat à venir, sera sans doute celui des grandes opportunités pour le Cameroun. Il faut souligner que les résultats proclamés, interviennent quelques jours après la fin des recours inscris en contentieux post-électoral, près d’une vingtaine par trois candidats, à savoir Maurice Kamto, Cabral Libii et Joshua Osih du SDF, auprès du conseil constitutionnel.
L’auguste juridiction chargé de la régularité des élections, avait alors rejetté les différents recours vendredi dernier, pour manque de preuves, et non-conformité des éléments de droit. Le Président du Conseil constitutionnel Clément Atangana, accompagné de ses confrères, avait émis ces décisions en respect aux valeurs cardinales du droit et à l’analyse républicaine des différents plaidoyers. Le directeur du cabinet civil Samuel Mvondo Ayolo, le Premier Ministre Philémon Yang, le Président de l’assemblée nationale et un parterre de personnalités ont répondu présents à cette cérémonie haute en couleurs démarrée à 11h, ainsi que des représentants des partis politiques. Le conseiller Jean-Baptiste Baskouda a démarré la lecture sous ordre du Président du Conseil constitutionnel, via des chiffres annoncés par département, sur le nombre de votants, et le taux de participation.
En effet, suivant les chiffres officiels communiqués par le conseil, Le président Paul Biya est donné vainqueur dans neuf régions sur dix. Il l’emporte largement dans les trois départements du septentrion : 79 % des suffrages exprimés dans l’Adamaoua, 89 % dans l’Extrême-Nord, 81 % dans le Nord. Il l’emporte aussi largement dans le Centre et dans l’Est et obtient 92,91 % des voix dans son fief, la région du Sud. Des chiffres, qui témoignent de la vivacité, de la grande sympathie que les camerounais ont envers leur président. Exception est faite de la région du Littoral qui échappe au président sortant. Le candidat de l’opposition Maurice Kamto, qui avait revendiqué la victoire au lendemain du scrutin le 8 octobre dernier, y est donné vainqueur avec 38,60 % des suffrages.
Les autres candidats toutefois, connaissent désormais leur poids politique présidentiable. Maurice Kamto arrive en deuxième position avec 14,23 % des voix. Cabral Libii emporte la troisième place avec 6,28 % des voix. A noter enfin le très mauvais score de Joshua Osih, du SDF, qui était pourtant le principal parti de l’opposition camerounaise, et qui s’en sort seulement avec 3,35 %. Le candidat Ndam Njoya quant à lui, obtient 1,73 %, Garga Haman Adji 1,55 %, Frankline Ndifor 0,67 %, Serge Espoir Matomba 0,35 % tout comme Akere Muna qui s’était désisté, à la veille du scrutin, en faveur du candidat du MRC.
Comme coutume, les partis d’opposition se sont livrés à des contestations véhémentes des chiffres au sein des médias et des réseaux sociaux. Seul quelques-uns, ont admis leur fair play, et féliciter le Chef de l’Etat pour sa victoire à l’exemple du Pr NKOU MVONDO, leader du Parti Univers. Les opposants dans leur majorité, parlent de résultats fabriqués et d’élection volée. On attend désormais les déclarations officielles des autres candidats, celle de Maurice Kamto qui a été donnée sur les antennes de France 24 hier Lundi. Depuis dimanche dernier, un fort déploiement sécuritaire est visible à Yaoundé et à Douala où la police anti-émeute et la gendarmerie sont déployées notamment au niveau des grands carrefours, afin de contrecarrer toute perturbation de l’ordre public.
Pour le Président de la République Paul Biya, tout le défi de son nouveau mandat de sept ans sera de préserver l’unité d’un pays. Dans les régions septentrionales, le combat contre les islamistes de Boko Haram, qui a permis à Yaoundé de se positionner sur l’échiquier international comme l’un des rouages de la lutte contre le djihadisme, n’est pas achevé.
Dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les autorités camerounaises mènent en revanche depuis un an une guerre sans appui extérieur et sans regard étranger contre les rebelles indépendantistes anglophones. Le gouvernement entend continuer les mesures de dialogue pour une paix durable.
Les grandes infrastructures entamées par le Chef de l’Etat, et les politiques nouvelles en termes de décentralisation, développement économique et projections sportives, aideront sans doute à se mouvoir pour une grande émergence. Selon les dispositions de droit, le Chef de la nation prêtera serment dans les quinze jours qui viennent, pour son entrée en fonction officielle.