L’heure n’est plus aux spéculations. Le Président de la République, S.E Paul Biya, a signé un décret le 9 juillet dernier, convoquant le corps électoral, et qui annonce la date de cette échéance électorale majeure.
Le Chef de l’Etat a ouvert les hostilités pour le 7 Octobre via un important décret pris ce lundi. On peut le dire, les choses sérieuses vont désormais commencer, aussi bien pour le RDPC, parti leader au pouvoir, que pour tous les autres formations politiques engagées, à l’image de l’UPC, du MRC, du Mouvement NOW.
Cette convocation du corps électoral qui met automatiquement fin aux inscriptions sur les listes électorales, était attendue il y’a plusieurs jours dans les chaumières, dans un contexte de mobilisation des équipes ELECAM au lendemain des sénatoriales du 25 mars dernier, ou le parti majoritaire le RDPC a su rafler 70 sièges à la Chambre haute du Parlement. Les camerounais en âge de voter, inscrits sur une liste électorale devront élire en conséquence le prochain président de la république pour les 7 prochaines années. Ce sera dans moins de trois mois, le peuple camerounais aura donc un rendez-vous capital avec sa destinée.
Garant de l’indépendance, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’Etat comme le prescrit la constitution, le président de la République constitue un maillon essentiel, la clé de voûte des institutions. Ce sera donc une date qui annonce la continuité des responsabilités du futur Chef de l’Etat dans un contexte singulier que connait le Cameroun, au regard des chocs sécuritaires dans de nombreuses régions, mais également une ouverture économique exceptionnelle, marquée par les grands projets structurants initiés par S.E Paul Biya, et la multiplicité des partenariats avec d’autres acteurs mondiaux.
En effet, la date de la prochaine élection présidentielle a parfaitement tenu compte des dispositions de la loi fondamentale et du code électoral. Le président de la République, Paul Biya a prêté serment pour le compte du septennat en cours le 3 novembre 2011, son mandat s’achève au plan du droit, le 3 novembre 2018. Aucune disposition de la Constitution ne prévoyant une prolongation du mandat présidentiel, il était évident que le scrutin présidentiel devait être organisé cette année, avec la confirmation du Président Paul Biya, qui avait déclaré à la presse, lors de la visite de l’ancien Chef de l’Etat français Francois Hollande, il y’a deux ans : « L’élection présidentielle est certes lointaine mais elle est certaine ».
Au plan juridique, la loi N° 2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral modifiée et complétée par la loi N° 2012/017 du 21 décembre 2012, dispose en son article 116 alinéa 3 que « l’élection présidentielle a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour, vingt (20) jours au moins et cinquante (50) jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du président de la République en exercice ». La convocation du corps électoral en vue de cette présidentielle a été faite conformément aux règles de droit. De plus, plusieurs signaux étaient déjà visibles pour l’échéance, parmi lesquels la prorogation du mandat des députés pour éviter l’enchevêtrement des opérations électorales qui, sur le plan technique et opérationnel auraient été de nature à porter atteinte à la sincérité des scrutins.
Les candidats qui envisagent briguer la magistrature suprême, ont déjà commencé à confectionner leurs dossiers. Les déclarations de candidatures qui doivent en effet être faites dans un délai de 10 jours auprès de la direction générale des Elections ou des démembrements régionaux d’Elecam, ont démarrées à l’exemple du Chef de l’Etat Paul Biya le vendredi 13 juillet, qui a officiellement fait dépôt de sa candidature via le Ministre-Directeur du Cabinet Civil Samuel Mvondo Ayolo, et le Secrétaire Général du RDPC Jean Kuété. M. Boboro Kekomo a également déposé sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle, ainsi que Maurice Kamto, le président du MRC.