Le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, a présenté la situation sécuritaire dans le pays le 7 octobre 2018, peu après la clôture du scrutin.
Le patron de l’administration territoriale s’est exprimé peu après la fermeture des bureaux de vote le 7 octobre dernier. «(…) Les informations dont nous disposons indiquent que le processus électoral s’est généralement déroulé dans le calme, la sérénité et la transparence sur l’ensemble du territoire national » a-t-il souligné à la presse.
Le ministre Paul Atanga Nji, a toutefois indiqué que deux incidents mineurs avaient été enregistrés à Makenene dans les divisions de Mbam et Inoubou de la région du Centre, et à Baham dans la région de l’Ouest, où un sympathisant d’un parti politique de l’opposition avait été trouvé en possession des bulletins de vote d’un autre candidat. Il a ajouté que malgré l’incident mineur qui ne pouvait pas entraver les opérations de vote, tout s’est bien déroulé dans les 360 communes du Cameroun, et dans les 24 988 bureaux de vote affretés à cet effet, pour 432 observateurs internationaux.
Par ailleurs, au nom du gouvernement, le ministre Atanga Nji a remercié les concitoyens qui, depuis le début du processus électoral, ont fait preuve de maturité et de patriotisme. « J’invite tous les acteurs politiques à faire front et à faire preuve de responsabilité afin que tout ce qui a commencé bien se termine bien », a-t-il ajouté. En ce qui concerne les opérations post-électorales, le ministre a déclaré que l’élection du président de la République était guidée par les lois et avait appelé au respect scrupuleux de ces lois et procédures régissant les plaintes électorales. Il a souligné que la proclamation officielle des résultats était un droit exclusif du Conseil constitutionnel, affirmant que personne n’avait le droit de remplacer cet organe juridique.
En outre le Ministre a averti que « toute forme de contestation du verdict des urnes autre que les moyens légaux constitutionnels ne sera pas tolérée ». Il a également révélé que les statistiques de l’organe directeur des élections, ELECAM, indiquaient que 6 600 192 camerounais étaient dûment inscrits au scrutin au Cameroun et 19 356 à l’étranger. Les électeurs inscrits dans le pays ont voté dans 24 988 bureaux de vote, tandis que les compatriotes résidant à l’étranger, ont voté dans 66 bureaux de vote. Parlant de la campagne, il a déclaré qu’un seul parti politique avait réussi à soutenir des campagnes dans 340 communes, tandis que les huit autres avaient à peine plus d’une centaine de communes et se contentaient de rester au siège des régions et localités des centres urbains. Il a en outre déclaré que, malgré les mesures de sécurité, huit candidats n’avaient pas jugé nécessaire d’envoyer leurs équipes de campagne dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Il faut souligner que le Ministre Paul Atanga Nji, avait vendredi dernier, donné des instructions strictes à propos du scrutin présidentiel, et mis en garde certains acteurs politiques tels le candidat Maurice Kamto, dont le directeur de campagne Paul Eric Kingué, s’était déjà arrosé de déclarations tendancieuses. « (…) Je voudrais rappeler à l’endroit de tous les candidats et de tous les acteurs, qu’aucun écart de comportement ne sera toléré, car nul n’est au-dessus de la loi, surtout quand il s’agit de défendre la légalité républicaine. Dans ce cas, l’Etat devient un monstre froid et fait appliquer la loi dans toute sa rigueur » avait-il rappelé devant la presse nationale et internationale.