Du 6 au 7 février, l’un des objectifs de la 34e session ordinaire de l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) était de s’attaquer à l’impact dévastateur de la pandémie de la COVID-19 sur le continent, et ses effets négatifs sur la vie et les moyens de substance des peuples africains. Placés sous le thème officiel de l’année 2021 : « Arts, culture et patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », les travaux ont connu le passage de témoin entre Cyril Ramphosa, le président sud-africain, et Félix Tshisekedi. Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, lui a remis le drapeau et le marteau, symboles du pouvoir de la présidence en exercice.
« Notre engagement à protéger les Africains contre les maladies épidémiques, et à les éradiquer comme nous avons fait avec la poliomyélite sauvage, doit-être au centre de notre vision d’une UA prospère », a lancé le président de la République démocratique du Congo (RDC), lors de son discours d’inauguration de mandat. La première priorité a consisté en la définition d’une stratégie commune face à la pandémie de COVID-19, avec la validation des initiatives prises par son prédécesseur Cyril Ramaphosa. Cette nouvelle stratégie passe notamment, selon les chefs d’Etat, par la création d’une plate-forme africaine pour l’acquisition de matériels médicaux. Pour le président Félix Tshisekedi le rapport des envoyés spéciaux sur les activités de lutte contre la pandémie a été approuvé, de même que le travail de la task force africaine pour l’acquisition des vaccins.
Autre défi, les conflits. Félix Tshisekedi a énuméré les guerres auxquelles l’Union devra faire face cette année et qui « constituent une véritable menace contre la paix, la sécurité et la stabilité du continent ». Au terme des échanges, l’on a dégagé quelques pistes de solution. « Il est ressorti la nécessité d’éradiquer ces phénomènes et d’imposer coûte que coûte la paix, en se basant sur la résolution de l’Union africaine de faire taire les armes sur le continent à l’horizon 2020, résolution qui doit encore être réalisée », a confié Félix Tshisekedi.
Par ailleurs, l’UA a lancé laborieusement la zone de libre-échange (Zlecaf) au 1er janvier, mais tout reste à faire pour qu’elle soit un succès. La Zlecaf, le rêve des pères fondateurs de l’UA devrait conduire à un progrès significatif : suppression progressive des barrières tarifaires et industrialisation des économies africaines, etc. L’UA doit mettre en place notamment la création des institutions financières continentales qui est une urgence pour les chefs d’Etat des 54 pays. « Nous devons être plus autonomes et trouver des solutions collectives à nos problèmes et entamer une « Renaissance africaine » telle qu’elle est décrite dans les sept aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA : l’Afrique que nous voulons », a ajouté Tshisekedi.
Au service des peuples, le président en exercice de l’UA ambitionne conduire à bonne fin la réforme de l’organisation. Félix Tshisekedi a promis de mettre l’UA au cœur des villes et des villages du continent. Le mandat du président Félix Tshisekedy connaîtra un soutien de choix : Joe Biden. Le 46e président des Etats-Unis a fait l’annonce d’une nouvelle politique diplomatique américaine, qui souhaite renouer des liens avec les institutions multilatérales, notamment l’UA.