Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre, a énoncé les grandes lignes de la feuille de route d’Emmanuel Mariel Djikdent, le nouveau préfet du département du Mfoundi, nommé par décret présidentiel, le 18 décembre 2020. Il lui a demandé de se mettre immédiatement au travail, afin de conduire à terme, les chantiers imminents qui engagent son unité administrative. Il s’agit notamment de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, de celui devant relier les deux capitales politique et économique du pays. Du moins, la portion qui engage le département du Mfoundi. Il l’a aussi instruit de veiller à la sécurité des hommes et des biens avant, pendant et après le Championnat d’Afrique des nations qui débute le 16 janvier. En plus de poursuivre la bataille contre le COVID-19, il devra s’investir à l’hygiène et à la salubrité de la cité capitale. Ce, en synergie avec les magistrats municipaux et les autorités traditionnelles. Ce qui lui permettra d’être à la hauteur des espérances légitimes des populations de ce département stratégique fort de sept arrondissements. Il devra aussi tout faire pour rassurer les populations, en menant un combat sans merci « contre le grand banditisme et la corruption ».
Rentré dans la plénitude de ses fonctions le 6 janvier dernier, Emmanuel Mariel Djikdent, 47 ans, est titulaire d’un diplôme d’études approfondies obtenu à l’Université de Yaoundé II-Soa, et d’un diplôme de hautes études de sécurité validé à l’Institut de Pretoria, en Afrique du Sud. Marié et père de plusieurs enfants, Emmanuel Mariel Djikdent jouit donc d’un parcours scolaire et académique solide. Cet administrateur civil principal, diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) en juillet 2002, traîne également derrière lui, une riche expérience professionnelle. Avant le Mfoundi, il a occupé les mêmes fonctions dans le Nyong-et So’o et dans la Mefou-et Afamba. Il remplace Jean Claude Tsila, décédé.
Pour la cérémonie de prise de commandement du nouveau préfet, riche en sons et couleurs, les autorités administratives, traditionnelles, politiques et religieuses du département étaient massivement mobilisées. Même l’averse qui s’est abattue plus tôt sur la capitale politique n’a pas entamé l’engouement des élites et forces vives du Mfoundi. Une bonne brochette de membres du gouvernement a rehaussé l’éclat de cette cérémonie. Le doigté du nouveau chef de terre est désormais attendu.