L’artiste musicien Roméo Dika tente de faire pression sur les autorités camerounaises pour se faire payer son argent. Selon lui, il s’agit de 90 millions de FCFA représentant plusieurs prestations de services pour le compte des différentes campagnes présidentielles.
Dans un extrait audio, devenue virale sur les réseaux sociaux, il dit avoir tout donné pour le parti au pouvoir. « J’ai toujours été dans la bataille. En 2018, j’étais paralysé des pieds mais je suis venu à Douala parce que Laurent Esso m’avait demandé de venir. Et quand j’ai fini de battre campagne, je suis revenu ici (Yaoundé). Si je suis resté vivant c’est parce que Bidoung Mkpatt, actuel ministre des Arts et de la culture) n’a pas laissé mes enfants mourir de faim et je l’en remercie. Handicapé, Laurent Esso m’a appelé et je suis allé battre campagne pour Paul Biya », martèle l’ex-militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
En colère contre Paul Biya et son régime, l’auteur « du mari de ma femme » menace de mobiliser les artistes pour chasser le chef d’État du pouvoir. « Moi Ndoumbé Dika, je vais mobiliser les artistes contre Paul Biya et le régime. Une décision hâtive et non murie, lorsqu’on sait que le régime de Yaoundé, a toujours contribué à faire éclore et soutient depuis toujours les artistes camerounais.
L’artiste musicien, dans le même extrait audio, dit avoir été abandonné par le régime alors qu’il souffrait d’un AVC il y’a quelques années. Ce qui est faux, puisque feu Bapès Bapès Louis ancien ministre des Enseignements secondaires décédé en 2016 et membre influent du parti des flammes lui avait donné 20 millions de FCFA pour ses soins par solidarité politique. Aucune reconnaissance de la part du chanteur envers un parti qui lui a sauvé la vie.
Première défaite pour un va-en-guerre!
Roméo Dika a pris la décision de supprimer le répertoire de Belka Tobis de sa chaine de radio le 11 septembre dernier, en représailles aux propos que Belka Tobis a tenus à son encontre sur les réseaux sociaux. L’artiste-musicien a refusé de suivre Roméo comme un « mouton » dans son projet de mobilisation les artistes contre Paul Biya.
En réponse aux menaces, Belka Tobis s’est adressé implicitement à son collègue sur les réseaux sociaux. « Depuis ma résidence à Paris j’entends un musicien camerounais se plaindre à Yaoundé, je déclare solennellement que je ne serai pas derrière lui. J’invite tous les artistes camerounais à suivre mon exemple. Disons non aux manipulateurs. La paix, la paix, la paix « je ne serai jamais un mouton », a-t-il écrit ce jeudi 10 septembre 2020 sur son compte Facebook. La réaction de l’intéressé ne s’est pas fait attendre. Le promoteur de la radio des Artistes émettant depuis Yaoundé a ordonné « aux techniciens que sur la radio des artistes et MANGOTV mes propriétés, de supprimer l’ensemble des œuvres de Belka Tobis ou toute autre œuvre ou son nom ou image apparaissent des machines qu’il aille se faire diffuser sur les medias de Gregoire Owona », a twitté Roméo Dika.
L’artiste-musicien ne s’est pas arrêté là. Il met l’auteur de « Solitude » au défi en lui demandant de présenter ses biens immobiliers. « Voici l’une de mes maisons à Yaoundé Salle John gère l’autre de Douala. Que ce fou mangeur de maïs montre aussi sa propriété. Pas taper la bouche et dormir sur les canapés des bars à paris. Qu’il présente domicile situation fiscale 2020 comme je le fais », assène-t-il.
Paul Biya, un homme de Paix
Selon l’initiative du groupe de recherches sur le parlementarisme et la Démocratie en Afrique, le Pr Manassé Aboya Endong, le directeur de cet organisme estime que le chef de l’Etat camerounais investit énormément pour la paix au Cameroun et en Afrique. Les faits marquants de la gouvernance Biya font l’objet d’un magazine spécial. Le journal « Hommage à la République » revient sur le président de la République camerounais avec ses réalisations dans le domaine de la paix au Cameroun en Afrique et dans le monde entier. Cette édition spéciale revient sur les 100 actions du vieux lion dans le domaine de la paix.
Pour le Pr Manassé Aboya Endong, directeur exécutif du Groupe de Recherches sur le Parlementarisme en Afrique «l’investissement du Président Paul Biya dans le domaine de la paix est continu; il ne connaît pas de rupture». Au passage, il cite certaines actions posées par le vieux lion pour appuyer son argumentaire.
«La recherche du consensus à travers le dialogue a souvent été préférée à la violence qui apparaît comme ultima ratio…il s’agit pour le président Paul Biya de socialiser à la culture de la paix. Cette culture de la paix dont il contribue à l’enracinement à travers la recherche insatiable du compromis, comme l’illustre le cas de la crise dans les régions anglophones », explique Pr Manassé Aboya Endong.
Selon lui, Paul Biya reste « dans le même registre, en privilégiant les modes pacifiques de résolution des différends à l’instar du cas du conflit avec le Nigéria au sujet de la péninsule de Bakassi; en promouvant le dialogue à l’exemple de son initiative du Grand Dialogue National en septembre 2019 et/ou de la tripartite en 1991; ou encore en optant pour les politiques du pardon, comme l’illustrent à chaque occasion l’arrêt des poursuites, la grâce présidentielle, la remise des peines», conclut-il.