Le gouvernement camerounais a annoncé le 5 avril 2019, l’interdiction de manifestations prévues par le MRC le 13 avril prochain. Une décision jugée maturée pour éviter des troubles à l’ordre public.
Il n’y aura pas de meetings du Mrc le 13 avril prochain. D’abord annoncés pour le 06 avril, le parti de Kamto avait finalement arrêté la date du 13 pour une série de meetings sur le territoire national. Atanga Nji vient ainsi d’opposer son véto. « Les instigateurs et les contrevenants, quels qu’ils soient, se heurteront à la rigueur de la loi », a menacé le ministre, qui accuse le Mrc d’être dans une « logique de provocation et de planification de l’insurrection au Cameroun ». Le ministre va plus loin menaçant d’appliquer au MRC la loi qui lui donne le pouvoir de suspendre ou d’interdire un parti politique.
Ainsi donc, l’on apprend d’Olivier Bibou Nissack le Porte-Parole de l’ancien candidat, que les avocats de Maurice Kamto ont déposé le 9 avril 2019 une demande d’annulation de la décision du Ministre auprès du tribunal de Douala et Yaoundé. Selon le Patron de la Territoriale, Atanga Nji, le MRC aurait programmé et exécuté le saccage des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin par des groupuscules à sa solde le 26 janvier 2019.
Début avril, le MRC avait annoncé qu’il entendait organiser des manifestations publiques pour exiger la libération immédiate de son président. Le parti entendait également faire d’autres dénonciations. Ancien ministre délégué à la Justice et avocat, Maurice Kamto a été arrêté avec environ 150 manifestants à la suite des marches interdites à l’avance le 26 janvier.