Chaque Etat membre de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) devra apporter 8,615 milliards de FCFA. Les produits générés par les activités des institutions communautaires, le financement du Fonds Spécial d’Intégration pour financer des projets d’intégration et enfin les apports extérieurs des bailleurs de fonds internationaux viendront grossir la marmite. Le budget est connu, il sera d’un peu plus de 72 milliards de FCFA.
Conformément à l’article 100 du Règlement intérieur de l’institution, en séance plénière de l’ensemble de la Chambre réunie, la séance était animée par visioconférence depuis Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, par le député Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun.
Le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune de ce lundi 7 novembre 2022 informe que les représentants communautaires ont également adopté lors de ces travaux ; le rapport général d’entreprise présenté par le président de la commission parlementaire de la CEMAC, Daniel Ona Ondo. Ce dernier a invité les États membres à relever les défis qui persistent au sein de la communauté, notamment pour renforcer la collecte de la taxe d’intégration communautaire, diversifier les partenaires économiques, transformer les matières premières locales et améliorer les échanges intracommunautaires.
Pour mémoire, tous les États membres de la CEMAC couvrent un territoire de 3,02 millions de km² et comptent environ 58,44 millions d’habitants. Cela représente 2,00 % de la surface habitable mondiale et 0,75 % de la population mondiale. Avec une performance économique de 102,60 milliards de dollars par an, ils représentent environ 0,11 % de l’économie mondiale. La valeur de tous les biens exportés par ces 6 pays s’élevait récemment à 10,72 milliards de dollars par an.
Des prévisions arrêtées lors du Conseil des Ministres
L’enveloppe budgétaire de cet exercice avait été soumis à l’attention du Conseil des ministres de l’UEAC le 28 Octobre 2022, et s’élevait à 72,357 milliards de Fcfa contre 75,125 milliards en 2021, soit une baisse de 2,767 milliards en valeur absolue et 3,68% en valeur relative. Une baisse à mettre en lien avec le contexte actuel marqué par le conflit russo-ukrainien et la Covid-19.
72,357 milliards de Fcfa. C’est le budget provisoire arrêté par le Comité inter-Etats des pays de la Cemac, réuni par visioconférence les 24 et 25 octobre 2022. Ladite rencontre s’est tenue en marge des travaux de la 38e session du Conseil des ministres de l’Union économique des Etats d’Afrique centrale. L’autre prévision budgétaire faite par le Comité inter-Etats concerne le recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). « En matière des ressources, les prévisions de financement par la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI) sont estimées à 51 690 000 000 Fcfa en dépit de son potentiel évalué à 118,6 milliards de Fcfa, soit 1% de 11 860 milliards du volume attendu des importations dans la zone Cemac » ; avait déclaré Hatima Haram Acyl, Vice-Présidente de la Commission de la Cemac. De plus, il est aussi envisagé que les dépenses de la communauté financées par cette taxe, soient tournées vers la hausse. « En matière des charges, les prévisions observent une tendance haussière par rapport à l’exercice 2022, car elles prennent en compte les acquisitions liées à l’entrée en fonction des nouveaux Responsables des Institutions Communautaires, les recrutements ciblés et indispensables et enfin, les paiements des droits à la retraite de nombreux fonctionnaires de la communauté », ajoutait Hatima Haram Acyl.
Les prévisions budgétaires ainsi faites se basent sur 5 critères principaux, au vu du contexte économique mondial marqué par le conflit russo-ukrainien qui est venu s’ajouter à la pandémie de la Covid-19. Il s’agit : du processus d’intégration régionale ; de la limitation de la dépendance à l’exportation des matières premières ; de la promotion et la transformation structurelle des économies de la Cemac à travers la diversification économique, l’industrialisation et le relèvement du commerce intra-communautaire ; l’amélioration de la résilience des économies de la Cemac en cas des perturbations des échanges internationaux ; et du renforcement de l’attractivité des économies de la sous-région à travers l’amélioration du climat des affaires et enfin de la systématisation du transfert au bénéfice de la communauté de la totalité des ressources de la TCI collectées.