« Libre pour la vérité et la justice », livre écrit à partir de 2012, grâce à de très nombreuses visites et entretiens en prison, est le seul à avoir été réalisé avec la participation de Laurent Gbagbo pendant son incarcération et son procès. Chassé du pouvoir manu militari par l’armée française le 11 avril 2011, à l’issue de l’élection présidentielle contestée de novembre 2010 en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a été accusé de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye le 5 décembre 2011. Ce témoignage unique apparaît plus que jamais comme un document pour l’histoire, parce qu’il met en lumière les manipulations du scrutin de 2010, les connivences entre la France de Nicolas Sarkozy et la CPI pour se débarrasser de Laurent Gbagbo, jusqu’aux montages et manœuvres dilatoires qui ont entaché « le Gbagbogate ». A l’occasion de nouvelles rencontres avec François Mattei, Laurent Gbagbo est revenu sur ses sept années de prison, en dévoilant sa vision de l’avenir. Celle, quoi qu’il arrive, d’un homme libre.
Dans ce livre autobiographique, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo parle de l’humanisme de Paul Biya qu’il a vécu personnellement pendant la période de la crise dans son pays. « Le seul président africain qui décrochait mes coups de fils au plus fort de la crise ivoirienne en 2010, n’était nul autre que le président camerounais Paul Biya. L’un des seuls présidents africains qui m’envoyait du soutien lorsque j’étais à la Haye, c’est le président camerounais Paul Biya », lit-on dans « Libre pour la vérité et la justice ».
Pour des observateurs avertis, le président Paul Biya implémente au quotidien son projet de société publié dans son ouvra culte « Pour le libéralisme communautaire ». A ce titre, au-delà de sa posture de chef de l’Etat du Cameroun, il est considéré par de nombreux présidents africains, comme un sage et une véritable référence en matière d’humanisme. Grand bénéficiaire des sollicitudes du président Paul Biya, le président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) pense que l’homme du 6 novembre 1982 est un panafricaniste dans l’âme. « Il y a un seul président en Afrique, tous le croient françafricain, mais en réalité c’est un panafricain et panafricaniste dans l’âme : le président Paul Biya. L’Afrique doit penser ouvrir des écoles de la sagesse, pour enseigner la sagesse du président Biya, aux jeunes africains. Je l’ai vu, le président Biya, du haut de mon statut de président de la République, manœuvrer la sagesse », confie l’ancien président ivoirien.
Le président Paul Biya, mendiant de la paix, a toujours opté plus pour une résolution des tensions sociopolitiques par la voie de la tolérance et du dialogue. Cette recette, il la vante aussi bien au niveau national, avec la convocation du grand dialogue national pour la résolution de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’au niveau international à chaque fois que tribune lui est offerte. A l’échelle internationale, il est le chantre de l’humanisme. « Malgré des siècles de souffrances et de subordination, l’Afrique n’a jamais cessé de croire et d’espérer en l’homme. Elle a apporté à la communauté des nations son humanisme fait de respect de la personne humaine et de sa dignité, un humanisme marqué du sceau de la fraternité et de la solidarité. Ainsi s’explique sa quête pour un nouvel ordre mondial plus juste et plus solidaire. L’Afrique n’a eu aucune peine à faire siens les idéaux contenus dans la charte des Nations unies et l’acte constitutif de l’UNESCO », a soutenu le président Paul Biya, le 16 novembre 2015 à Paris, lors du forum des dirigeants de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.