Les manifestations qui se déroulent cette année dans un contexte marqué par la crise sanitaire due au coronavirus ont choisi de mettre en exergue le rôle de la femme dans cet espace de plus de 300 millions d’habitants. Ce sur le thème : « Femmes francophones, femmes résilientes ». Comme chaque année, le Cameroun prend une part active aux manifestations prévues cette année. Celles-ci interviennent quelques semaines seulement après que la Camerounaise Louisette Renée Thobi Etame Ndedi a été portée au secrétariat général de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes), devenant ainsi la première femme à occuper cette importante fonction. Une élection qui est également la matérialisation de la volonté des pouvoirs publics camerounais à continuer d’œuvrer pour la promotion de la femme camerounaise. Ce 50e anniversaire donne également l’opportunité au ministre des Relations extérieures de faire le point de la coopération entre le Cameroun et l’OIF.
De la symbolique du thème
« La Journée internationale de la Francophonie a été instituée en souvenir de la création de l’Agence Culturelle et Technique (ACCT), le 20 mars 1970 à Niamey, au Niger, connue aujourd’hui sous l’appellation de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). A travers le thème « Femmes francophones, femmes résilientes », la Francophonie rend hommage à la femme francophone, première victime des effets néfastes de la crise sanitaire mondiale du Covid-19. Ce thème est une reconnaissance du courage et de la détermination de la femme francophone qui, malgré le contexte difficile, fait preuve d’ingéniosité pour son épanouissement » souligne le Ministre MBELLA MBELLA.
« Il s’inscrit également en droite ligne de l’initiative « Francophonie avec Elles », mise en place par la secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, en vue de soutenir les femmes vulnérables durant la crise sanitaire que le monde subit de plein fouet en ce moment. Comme chaque année, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, le ministère des Relations extérieures a organisé, du 17 au 22 mars 2021, une semaine d’activités à caractère intellectuel, culturel, social et ludique. Ceci pour magnifier la coopération entre le Cameroun et l’OIF, et notre attachement à cette Institution et à ses valeurs humanistes de diversité culturelle et linguistique, de paix et de démocratie, des droits de l’Homme, d’égalité des genres, de développement durable et de solidarité. Les manifestations à faible mobilisation humaine ont été privilégiées, notamment l’octroi de dons au Centre de Réhabilitation des Personnes Handicapées Cardinal Paul Emile Leger et aux clubs Francophonie des établissements secondaires, un webinaire, des jeux et concours radiophoniques, une table-ronde, afin d’être en phase avec les directives du Gouvernement dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Je rappelle que la célébration de cette année s’inscrit dans la continuité du cinquantenaire de la Francophonie, dont les activités avaient été annulées l’an passé, en raison de la survenue brutale de la pandémie » explique t’il.
Comprendre les 50 années de l’OIF
« Je dois dire d’entrée de jeu que l’Organisation Internationale de la Francophonie a eu un parcours honorable au cours de ses cinquante années d’existence. Au départ, elle avait été créée pour assurer les échanges culturels et techniques dans l’espace francophone, et servir au rayonnement de la langue française. Au fil des ans, la Francophonie s’est réinventée dans le souci d’accompagner ses Etats membres face aux défis multiformes auxquels ils sont confrontés. Aujourd’hui, c’est une Organisation en pleine capacité, qui entend apporter sa contribution au développement et à l’épanouissement des peuples dans l’espace francophone en particulier et dans le monde en général. Dans sa volonté d’accompagner les Etats, elle les assiste dans le renforcement de la démocratie et la consolidation de l’Etat de droit, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’accompagnement des femmes et de la jeune fille pour leur autonomisation, l’insertion des jeunes, la mise en place des cadres normatifs en vue de renforcer la coopération économique entre les Etats, l’appui à l’émergence de l’économie bleue. Tels sont les défis qui interpellent la Francophonie aujourd’hui dans sa mission d’accompagnement des Etats. Il y a donc lieu de constater qu’elle est résolument engagée dans une mise en cohérence de ses objectifs avec la dynamique internationale » précise le Ministre à nos confrères de Cameroun Tribune.
Le Cameroun entretient une relation privilégiée avec l’OIF et coopère avec cette Organisation dans les domaines politique, économique, culturel et technique. Le dernier fait majeur de cette coopération est sans aucun doute l’élection en février dernier de Madame Louisette-Renée Thobi Etame Ndedi, au poste de secrétaire générale de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes). Cette élection a d’ailleurs été saluée par le chef de l’Etat, à travers une lettre de félicitations adressée à la promue.
La Francophonie au centre des enjeux politique et de paix
Le Cameroun prend régulièrement part à toutes les Instances de la Francophonie, à l’instar des Sommets auxquels le chef de l’Etat a personnellement pris part à plusieurs sessions. Par ailleurs, le Cameroun a régulièrement bénéficié de l’expertise et de l’accompagnement de la Francophonie dans le renforcement de son processus électoral. C’est ainsi qu’au cours de l’élection présidentielle de 2018, la Francophonie a dépêché une mission d’observateurs. Elle a également organisé un atelier de formation en vue du renforcement des capacités des acteurs intervenant dans le processus électoral en 2018. Toutefois, la coopération n’étant pas unilatérale, je relève que le Cameroun soutient également les initiatives de la Francophonie. Ce soutien se décline sous plusieurs aspects : d’abord par le paiement régulier de ses contributions statutaires, mais également par le financement de certains projets lancés par la Francophonie. C’est ainsi qu’en 2016, sur Très Hautes Instructions du Chef de l’Etat, le Cameroun a contribué à hauteur de 150 000 euros, en vue de soutenir l’exécution de la Stratégie numérique et la Stratégie jeunesse francophones. Vous convenez donc avec moi qu’il s’agit là d’une relation bénéfique pour les deux parties