Cela fait environ 3 ans que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont secouées par des violences entre groupes séparatistes et Forces de défense et de sécurité. Malgré de nombreuses initiatives prises par le président de la République, plusieurs groupes séparatistes persistent à faire parler les armes. « Je voudrais solennellement réitérer en ce jour cette offre. Ceux qui volontairement déposent les armes et se mettent à la disposition des centres de DDR, n’ont rien à craindre. Leurs camarades qui s’y trouvent déjà peuvent en témoigner », assurait le président Paul Biya, le 10 septembre 2019. Sans doute manipulés par des promoteurs de la haine et de la violence qui, confortablement et impunément installés dans des pays étrangers, certains groupes déclinent l’offre de paix du chef de l’Etat et persistent à commettre des actes criminels et à violer les lois de la République. Ceux-là font face aux Forces de défense et de sécurité et subissent toute la rigueur des lois en vigueur.
Lancée le 8 septembre, une opération militaire pour sécuriser la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest, nommée « Bamenda Clean » ou « Bamenda Propre » se poursuit dans le but de neutraliser les groupes séparatistes. Plusieurs centaines de militaires ont été déployés en ville pour effectuer des contrôles d’identité. Dans cette opération les Forces de défense et sécurité bénéficient de l’étroite collaboration des populations désireuses de renouer avec la paix. Cette synergie Armée-Nation n’a pas tardé à produire des fruits.
Le 22 septembre, des terroristes se sont cassé les dents sur la barrière hermétique des Forces de défense et de sécurité. Une patrouille motorisée rejoignant la base BIR de Bamenda par un itinéraire secondaire est tombée dans une embuscade tendue par des terroristes sécessionnistes au quartier Tankah. Après les premiers tirs nourris sur le cortège, les éléments BIR des Forces de défense ont débarqué de leurs vecteurs motorisés pour organiser une riposte proportionnelle à l’agression en cours. Les combats intenses qui se sont poursuivis sur un terrain marécageux à proximité, ont occasionné un lourd bilan. Côté civil, une femme, la cinquantaine environ, atteinte au niveau de la hanche par une munition dont l’origine reste à expertiser et déterminer, a été évacuée à l’infirmerie du 3e BIR, puis à l’hôpital régional de Bafoussam à bord d’une ambulance des Forces de défense. Sa prise en charge totale y est assurée. Côté terroristes, 4 personnes neutralisées, 3 blessés en fuite, 2 armes artisanales récupérées, 2 pistolets automatiques, 75 munitions 5,56×45, 29 munitions de calibre 12, 83 munition de 9 mm, 1 Téléphone cellulaire, 2 sacs à dos, 3 kilogrammes environ de poudre à canon dans divers plastiques, 8 seringues à prise de stupéfiants, une multitude de gris-gris.
Sans faiblesse donc, les Forces de défense et de sécurité frappent les terroristes qui sèment horreur et désolation dans les régions du Nord-Ouest et du Nord-Ouest. Toutefois, la main du président Paul Biya reste tendue en direction de ces jeunes qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions, dans une aventure sans lendemain. « Je continue de les exhorter à sortir de la brousse et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société », avait-il déclaré le 10 février 2020.