Le mérite d’avoir débarrassé le président de la République d’un conseiller toxique est à mettre à l’actif de Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Plus qu’un conseiller, Penda Ekoka était une véritable taupe qui pourrissait la vision du président Paul Biya engagé à faire du Cameroun un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité à l’horizon 2035. Après son départ de la présidence de la République et son ralliement à Maurice Kamto, l’homme est rattrapé par son karma.
La coalition autour de la candidature de Maurice Kamto, lors de la présidentielle du 7 octobre 2018, s’est révélée comme étant un groupement d’anciens collaborateurs dissidents du président Paul Biya. Des hauts commis de l’Etat, qui, après avoir tout reçu, se retournaient de façon spectaculaire contre la cause qui leur a donné naissance. Pendant plusieurs années, au lieu de travailler pour améliorer les conditions de vie des Camerounais, ces hommes ont sacrifié les efforts du contribuable camerounais sur l’autel de leur projet de conquête du pouvoir suprême. Mis en minorité après leur échec à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, ces hommes ont eu le privilège, pendant neuf mois, de goûter au pourrissement auquel ils ont contribué du côté de la prison centrale de Yaoundé. Au terme de cette leçon magistrale administrée par les institutions de la République, les éclairés de la bande ont tiré toutes les leçons qui s’imposaient. C’est ainsi que Paul Eric Kingue, conscient de son potentiel politique, a quitté la foireuse embarcation et réussi une retentissante reconquête de la mairie de Njombe-Penja, sous les couleurs du Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN). Le 28 juin 2020, invité de l’émission culte « Face à l’actualité » sur la télévision STV, Paul Eric Kingue confiait : « mon alliance avec le MRC est la pire des expériences que j’ai connues dans ma vie. Je la maudis ». En guise de conclusion sur cette expérience, le maire a asséné : « si j’avais continué à suivre Maurice Kamto, je serais un homme complètement perdu ».
Voilà ce que sont en réalité ceux qui ont continué de suivre Maurice Kamto. Tous perdus. Ceux-là, par manque de consistance politique se livrent à un véritable Hara-Kiri. Aveuglément ils suivent Maurice Kamto, commandant déboussolé d’une épave dont les mouvements sont guidés par les seuls flots d’une mer apaisée. Le mouvement AGIR a définitivement tourné le dos à l’action, confiant son sort à un MRC qui ne compte aucun élu et dont le président national se distingue par des zézaiements récurrents, signes extérieurs d’une schizophrénie certaine.
Lorsque, se posant en bouclier humain de Maurice Kamto, ce qui du reste est le seul rôle qu’il puisse encore jouer dans cette boîte où seul le maître pense, Penda Ekoka déclare : « hélas, après l’avoir abusé et trompé pendant aussi longtemps, ce peuple vous a désormais débusqués, il sait que vous n’êtes qu’une faction de corrompus cupides, pilleurs de l’Etat, spoliateurs du bien commun, voleurs de leurs rêves et fossoyeurs de leurs espoirs », il parle exactement de Maurice Kamto et de lui-même. Hier encore ils occupaient respectivement les fonctions de ministre délégué auprès du ministre de la Justice, et conseiller des questions économiques du président de la République.