Le ministre de la Défense fait ainsi référence à ces soldats qui, il y a quelques jours, ont donné les honneurs militaires au sultan des Bamoun en son palais à Foumban, région de l’Ouest. C’était au cours d’une cérémonie manifestation publique. Pour Joseph Beti Assomo, il s’agit d’une « dérive, à fort et manifeste relent de repli identitaire incompatible avec le statut de militaire ».
Une telle allégeance est de nature « à ternir l’image des forces de défense, creuset de l’unité nationale », précise le MINDEF. Ce dernier ajoute d’ailleurs que les seules autorités républicaines autorisées à recevoir les honneurs militaires sont connues, et les chefs traditionnels n’en font pas partie. Aussi, le groupe de militaires auteur de ces honneurs et « le chef de leur pseudo section », s’exposent à des sanctions.
Cette sortie du MINDEF intervient après une lettre attribuée au commandant des Centres d’instruction des élèves sous-officiers (Cieso) adressée au commandant des écoles et centres d’instruction interarmées et au chef de la Sécurité militaire. Dans cette lettre, le Comceiso demandait le rappel à leur centre des militaires impliqués dans la cérémonie d’honneurs du 23 décembre. Une mesure conservatoire après que ces militaires ont été vus dans une vidéo devenue virale, dans laquelle ils faisaient allégeance au sultan des Bamoun. Ce qui avait suscité de vives réactions au sein de l’opinion.
Le MINDEF attaché aux valeurs de discipline et d’exemplarité
Dans la matinée du lundi 23 juillet 2018 à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, un cas d’atteinte aux bonnes mœurs a été perpétré par un personnel militaire déployé dans le cadre d’une opération de sécurisation qui visait à rassurer les populations désireuses de vaquer à leurs occupations malgré les mots d’ordre de « villes mortes » que leur imposeraient des activistes.
En 20215, le Ministre de la défense avait déjà pris des mesures disciplinaires envers de nombreux soldats s’étant rendus coupables de méfaits et actes graves dans la région de l’Extrême-Nord. En 2022, ce ne sont pas moins de 1000 recrues tout corps confondus qui avaient été radiés des effectifs pour faux diplômes.
Dans la matinée du lundi 23 juillet 2018 à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, un cas d’atteinte aux bonnes mœurs avait été perpétré par un personnel militaire déployé dans le cadre d’une opération de sécurisation qui visait à rassurer les populations désireuses de vaquer à leurs occupations malgré les mots d’ordre de « villes mortes » que leur imposeraient des activistes. Le soldat de 1ère classe Mbita Arthur avait abusé de la nommée Violet Ndikahu malicieusement interpellée sous le prétexte d’un contrôle d’identité de routine. Le soldat fautif a immédiatement été mis aux arrêts par la gendarmerie. Il avait ensuite été déféré au parquet du Tribunal militaire de Bamenda, le 24 juillet 2018, pour répondre au pénal de son acte odieux. Des sanctions disciplinaires avaient en outre été prises à son encontre.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense regrettait profondément la survenue de cet acte d’un soldat égaré et avait rassuré l’opinion publique de ce qu’il ne saurait entacher l’image et le professionnalisme de nos Forces de défense et de sécurité en opérations à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national.