Peter Mafany Musonge, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), et Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun, ont eu un dense entretien sur les clivages ethno-régionaux et animosités à caractères socio-politiques au Cameroun. L’objectif étant d’étendre la coopération au développement et à la construction d’une paix positive et consolidée au Cameroun. « Il était également question de comprendre le fonctionnement, les missions et les enjeux de cette importante commission qui œuvre pour le bien-être et le vivre ensemble harmonieux du peuple camerounais », a confié Christophe Gulhou. Selon les deux personnalités, le terme de discours de haine doit être compris comme « tout type de communication qu’il s’agisse d’expression orale ou écrite voire de comportement, constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de leur identité. En d’autres termes, de l’appartenance religieuse, de l’origine ethnique, de la nationalité ». Le chef de la mission diplomatique de la République française eu Cameroun a toutefois reconnu que son pays n’est pas épargné par ce phénomène.
« Nous avons identifié les points sur lesquels, il pourrait avoir un intérêt à échanger de façon plus approfondie à la fois au Cameroun et aussi en France. Nous avons été très intéressés par ces analyses sur la lutte contre les contenus haineux qui préoccupent beaucoup les autorités françaises en France. Le phénomène étant mondial, il devient très inintéressant de recueillir les vues sur la situation au Cameroun », a précisé Christophe Guilhou. Par ailleurs, le diplomate a également mentionné que de belles perspectives de coopération et d’échanges sur la lutte contre les discours haineux et la xénophobie ont été tracées.