La crise sécuritaire dans ces régions du pays a fait l’objet de discussions lors du Dialogue politique structuré, Cameroun-Union européenne tenu le 13 décembre 2019 à Yaoundé.
La seconde session du Dialogue politique structuré (DPS) pour le compte de l’année 2019 a réuni le Cameroun et l’Union Européenne (UE) le 13 décembre à Yaoundé. Les assises co-présidés par le ministre des Relations extérieures (MINREX), Lejeune Mbella Mbella et l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne, Hans-Peter Schadek, ont connu des échanges divers sur la situation actuelle du Cameroun. Notamment les questions régionales (la situation dans le bassin du lac Tchad et en RCA), les sujets politiques (la sortie de crise dans le Nord-Ouest et le SudOuest, la préparation du double scrutin et le Brexit) et les questions économiques et de coopération.
L’accent a été mis sur l’évaluation de la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Déjà suite à la première session du DPS en juin 2019, il a été constaté une évolution considérable. La tenue du Grand dialogue national convoqué par le chef de l’Etat, du 30 septembre au 4 octobre 2019, et immédiatement après, le début de la mise en œuvre des recommandations issues de ces assises. Hans-Peter Schadek, ambassadeur, chef de la délégation de l’UE a salué la tenue de ce rassemblement inédit tenu à Yaoundé et toutes les autres initiatives prise par les pouvoirs publics dans le sens de l’apaisement dans ces régions. On note par exemple la libération de 333 détenus dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et d’environ 200 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et l’introduction du projet de loi portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées.
Les délégations Cameroun-UE ont aussi tablé sur l’organisation du double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020. L’UE a dit avoir reçu toutes les informations relatives aux mesures prises par les pouvoirs publics pour la tenue effective de ces élections.
La situation sécuritaire dans le bassin du lac Tchad a retenu l’attention des délégations. Notamment des menaces persistantes du terrorisme et d’autres formes de criminalités qui nécessitent le renforcement de la lutte. A ce sujet, le Cameroun et l’UE ont apprécié la tournée entamée le 4 novembre dernier par le secrétaire exécutif de la Commission du bassin du lac Tchad, l’ambassadeur Mamman Nuhu, à travers les Etats membres. Il était question de présenter les documents de stratégie régionale de stabilisation visant à assister les populations affectées par Boko Haram. Un fonds de stabilisation à l’initiative du Pnud, pour une durée de deux ans et doté d’une enveloppe de 59 milliards, est envisagé.
Aux sorties des assises c’est sur une note de satisfaction que les deux parties se sont exprimées face à la presse.
« Nous avons discuté dans une atmosphère de compréhension mutuelle et surtout de franche collaboration. L’Union européenne et nous avons envisagé des mesures pour la poursuite du développement dans ces zones.» A déclaré le MINREX. Quant au chef de la Délégation de l’Union européenne, il s’est dit suffisamment édifié sur tous les sujets à l’ordre du jour.