Plus Abdelaziz Moundé Njimbam hausse la voix, plus il cherche à étouffer celle de sa conscience. A force de ne pouvoir dire ce qu’il pense, ce sicaire finit par ne plus savoir ce qu’il pense, s’il pense quelque chose ou même s’il est possible de penser. Il laisse malheureusement derrière lui, les crimes dignes d’être élucidés.
La vacuité de la « pseudo affaire » Célestin Mfoula, ultime baroud d’honneur des conspirateurs désemparés à la suite de maintes attaques vaines contre Samuel Mvondo Ayolo, contraste avec les nombreux crimes commis par les patrons de Abdelaziz Moundé Njimbam. A la veille d’un remaniement ministériel attendu depuis les dernières élections législatives et municipales. Il s’agit pour les félons ambitieux de lever l’hypothèque et le verrou que représente Samuel Mvondo Ayolo dans leur projet parricide de prise du pouvoir contre le chef de l’Etat. Un complot ourdi par une coterie de prédateurs économiques en vue de conquérir le pouvoir est aujourd’hui mis à nu. Une bande de délinquants financiers caresse le rêve de devenir Calife à la place du Calife. A tort, ils misent sur l’endormissement du « tenant du titre », et de la naïveté du peuple, éternelle victime de leurs turpitudes. Pari fou mais pari réel.
Si la démarche de Abdelaziz Moundé Njimbam était vraiment citoyenne, il investiguerait sur les nombreux biens mal acquis de ses commanditaires en hexagone. Il se questionnerait sur certains éléphants blancs : barrages de Memve’ele et de Mekin, complexe portuaire de Kribi etc. « Mon ambassadeur m’avait chargé d’accompagner à Eximbank China M. Bisso Dieudonné et l’équipe du ministère de l’Eau et de l’Energie conduite par un certain Ngonnang. Nous devions ouvrir des négociations pour la construction du barrage de Memve’ele (…) Le coût du barrage fut estimé à 150 milliards de F CFA pour une capacité d’adaptation de 300 MW, en crédit préférentiel c’est-à-dire un taux plus bas que celui pratiqué sur le marché », confiait un diplomate en poste en Chine en 2008. Cette source ajoute que son ambassadeur de l’époque lui avait confié le dossier sous pli fermé sur « le CDMA de CAMTEL, l’adduction d’eau de la ville de Douala, les logements sociaux de Yaoundé et le barrage de Mekin. Le coût de ce dernier projet était estimé à 40 milliards de F CFA ». Ces projets avaient tous été approuvés par le président Hu Jintao lors d’un entretien avec son homologue camerounais en novembre 2006, en marge du Forum Chine-Afrique. A ce jour, plusieurs de ces projets peinent encore à être réalisés ou à produire les résultats escomptés. Bien identifiés, les auteurs de ces crimes contre la fortune publique n’ont qu’à bien se tenir.