Dans un communiqué publié le 23 février, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi rappelle que le Cameroun reste maître de son destin et rejette catégoriquement les contrevérités proférées par un prétendu activiste samedi dernier lors de l’inauguration du salon de l’agriculture à Paris.
Avec la dernière énergie, le gouvernement condamne sans réserve l’acte de l’activiste qui a interpellé le chef de l’État d’un pays avec lequel le Cameroun entretient des relations d’amitié et de coopération anciennes, étroites et mutuellement bénéfiques, et qui ont toujours été fondées sur les principes sacrés de la souveraineté des Etats et du respect mutuel. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, un individu interpelle bruyamment le président de la République Française, Emmanuel Macron, lors de l’inauguration du salon international de l’agriculture à Paris en proférant 2 contrevérités.
La machination
Dans un style boursouflé, l’activiste déclare : « le président camerounais commet un génocide au Cameroun ; tous les autres camerounais au même titre que lui, sont des hommes morts ou susceptibles d’être tués par le président Biya ; la plupart des pays africains à l’instar du Cameroun, sont gouvernés par des dictateurs ; dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, il y a déjà eu 12 000 morts. 22 villageois ont été tués dans la Région du Nord-Ouest, par l’armée camerounaise ». En demandant au président français de « faire pression sur le président camerounais, en vue de la libération de certains camerounais, prisonniers politiques du régime du président Biya », cet individu insinue ainsi une certaine inféodation, qui ne saurait pour autant exister entre États souverains.
Paul Biya gouverne sans pressions extérieures
René Emmanuel Sadi est formel. « Accéder à des sollicitations émanant d’amis anciens et sûrs n’est nullement céder à des pressions ». Toutes ces récriminations pernicieuses et qui procèdent d’une désinformation patente et nocive, sont autant d’inepties et d’inventions fantasmagoriques qui ne correspondent en rien à la véracité des faits. C’est le lieu de déplorer voire de stigmatiser ces tendances observées ces derniers temps et qui sont le fait de certains compatriotes qui croient devoir transposer et étaler sur la scène internationale, les problèmes concernant en priorité les Camerounais, et qui, quoi que l’on dise ou que l’on fasse, ne trouveront des solutions pérennes et pertinentes qu’entre les Camerounais eux-mêmes.
« Ceux qui croient dénigrer le Cameroun, et donc, attenter aux institutions de la République et à celui qui les incarne avec bonheur depuis plusieurs décennies, doivent savoir qu’au bout du compte, c’est sur eux-mêmes qu’ils jettent l’anathème, tant il est vrai que tout camerounais vivant à l’étranger donne à voir, peu ou prou, une image du Cameroun », martèle le porte-parole du gouvernement, avant d’appeler au patriotisme, au civisme et au sens des responsabilités des Camerounaises et des Camerounais de l’intérieur, et davantage encore de l’extérieur, afin qu’ils œuvrent, autant que faire se peut, à la sauvegarde des intérêts, de l’image et de l’honorabilité du Cameroun. Au demeurant, René Emmanuel Sadi les exhorte à prendre exemple sur les citoyens de leurs pays de résidence, en proie eux-aussi à des problèmes, mais qu’ils n’évoquent jamais ailleurs que chez eux, en raison de leur dignité et de leur fierté nationales.
L’aide des pays amis est la bienvenue
Le président Paul Biya, dont l’humanisme et l’humanité sont connus de tous, n’a jamais ordonné à son armée, le massacre des populations civiles, tout comme il n’a jamais hésité à prescrire des sanctions, à chaque fois que des dérives avérées et imputées à quiconque dans l’armée, ont été portées à sa connaissance. « Le gouvernement de la République invite les pays amis et les partenaires du Cameroun, si tel est leur volonté, à aider le Cameroun à faire face, ou à trouver des solutions pertinentes et définitives, aux problèmes auxquels il est aujourd’hui confronté », appelle le porte-parole, qui demande instamment aux pays amis et à tous les partenaires du Cameroun, de ne point accorder du crédit à des activistes, des aventuriers ou des forcenés manipulés et instrumentalisés, avides de notoriété, et dont les menées ne visent qu’à nuire à l’image du Cameroun, à la stabilité de nos institutions, à la paix et la cohésion nationales, au risque d’être piégés et de faire preuve d’une candeur voire d’une inimitié susceptibles de porter préjudice aux bonnes relations du Cameroun avec ces pays et partenaires, et auxquelles le Cameroun attache du prix.