Interpellé samedi dernier lors de l’inauguration du salon international de l’agriculture à Paris par un individu se présentant comme un immigré illégal activiste camerounais, abondant en déclarations mensongères, le président de la République Française a tenu des propos surprenants avec une imprudence folle.
Dans un communiqué publié le 24 février, le ministre d’État secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh rejette fermement tant les allégations mensongères dudit activiste que les propos surprenants du président de la République Française. « La présidence de la République du Cameroun tient à rappeler que :
– les Camerounais dans leur immense majorité, ont à l’occasion de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 renouvelé massivement leur confiance au président Paul Biya, pour les guider dans la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, la consolidation de l’État de droit, de la démocratie et de l’Unité nationale;
– le président de la République du Cameroun est comptable de son action devant le seul Peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger fût-ce d’un pays ami ;
– le président de la République est pleinement engagé dans l’accomplissement de la lourde et exaltante mission que Dieu Tout Puissant et le Peuple souverain lui ont confiée et n’a pas besoin pour ce faire de pression extérieure ;
– depuis la survenance de la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il n’a ménagé aucun effort pour y trouver des solutions pacifiques. Ces efforts ont culminé avec la tenue du Grand Dialogue National dont les recommandations sont progressivement mises en œuvre ;
– le chef de l’Etat a donné des instructions claires et fermes pour que les Forces de Défense et de Sécurité accomplissent toujours leur devoir avec professionnalisme et pour que les allégations relatives à d’éventuelles exactions fassent systématiquement l’objet d’enquêtes et le cas échéant, de sanctions appropriées ».
Ferdinand Ngoh Ngoh a réitéré l’appel lancé le 10 septembre 2019 par le chef de l’État aux pays qui abritent les promoteurs de la haine et de la violence au Cameroun, d’agir contre ces criminels et leur demande de se garder de se laisser instrumentaliser par leur propagande mensongère.
Des activistes visés par la justice
« Calibri Calibro » et d’autres activistes de la tristement célèbre brigade antisardinards, dont Robert Wanto comparaîtront devant le juge d’instruction à Paris le 28 février prochain pour avoir saccagé, le 26 janvier 2019, l’ambassade du Cameroun à Paris. Les promoteurs de la haine et de la violence contre le Cameroun ont récidivé le 6 août 2019.
La mise en scène du 22 février est ni plus ni moins une tentative de s’attirer les faveurs du président de la République Française à la veille de la reprise d’un procès mal embarqué. Selon l’ambassadeur du Cameroun à Paris, Alfred Nguini les activistes « Calibri Calibro » et Robert Wanto bénéficient désormais du soutien de Maurice Kamto et du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) constitués partie civile pour leur prochain passage devant le juge.
Une agitation puérile
L’entretien fortuit du président Emmanuel Macron avec un activiste camerounais arrivé frauduleusement en France et y vivant sous une fausse identité, allias Thiam Abdoulaye, a révélé au monde entier l’échec de la diplomation de la pression menée par la France sur le Cameroun. Emmanuel Macron mécontent de la non-reconduction des accords coloniaux, arrivés à échéance en décembre 2019, tombe le masque au lendemain de l’importante découverte de « terres rares » dont les retombées de l’exploitation permettront l’avènement du Cameroun nouveau.
Pourquoi Emmanuel Macron n’a-t-il pas usé de sa diplomation de la pression pour obtenir le renouvellement des accords coloniaux entre la France et le Cameroun ? Pourquoi le détenteur de la pression légendaire établi à Paris a assisté impuissant, au départ de Bolloré du port autonome de Douala, à l’attribution du projet de reconstruction de la SONARA à la Russie, à l’attribution des projets de reconstruction de CAN à des expertises non originaires de la France, à la figurante percée de la Chine dans la réalisation d’importants projets structurants au Cameroun ?
Cet entretien dégage une forte odeur d’une conspiration contre le Cameroun et l’Afrique. Emmanuel Macron tétanisé par la Force de l’expérience du président Paul Biya semble avoir vu en les cris de détresse d’un clandestin, confortablement installé dans le collimateur de la Justice française, une véritable bouffée d’oxygène dans ce qui a tout l’air d’un baroud d’honneur contre la volonté acharnée du président de la République du Cameroun de rendre son indépendance et sa souveraineté au Peuple. « Il n’y a plus de politique africaine de la France » lançait Emmanuel Macron le 28 novembre 2017 à Ouagadougou. Mais samedi dernier, il a avoué avoir participé à biaiser le processus électoral en République démocratique du Congo.
En ballotage défavorable dans les élections à venir pour le contrôle des municipalités, comme François Hollande en veille de la présidentielle française de 2017, il apprendra à ses dépens que « ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut », et que le président Paul Biya auteur de cette mythique phrase, est au pouvoir par la volonté de l’écrasante majorité de Camerounaises et de Camerounais. Monsieur le président Emmanuel Macron « est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? », s’interroge le président Paul Biya.