« En quoi le bouclage d’une base terroriste clairement repérée constituerait une grve violation des Droits de l’homme », s’interroge le capitaine de vaisseau Atonfack Nguemo, le chef de division de la communication au ministère de la Défense (Mindef), réagissant à cet autre rapport de Human Rights Watch (HRW) mis en ligne le 26 février. L’organisation non gouvernementale (ONG) y distille des allégations prétendument documentées de destruction, viols et meurtres commis le 1er mars 2020 par des éléments des Forces de défense et de sécurité dans le village Ebam, arrondissement de Eyumojock, département de la Manyu, région du Sud-Ouest.
Selon le porte-parole des Forces de défense et de sécurité, il convient de préciser que dans la nuit du samedi 29 février au dimanche 1er mars 2020, une opération de bouclage menée par des éléments du 22e Bataillon d’infanterie motorisée a progressivement pris position autour du village Ebam ; l’action proprement dite fut lancée au petit matin du dimanche 1er mars 2020. « L’objectif de l’opération était de mettre hors d’état de nuire des terroristes armés qui avaient fait de la localité une base arrière de planification des attaques dans l’arrondissement de Eyumojock et ses environs », renseigne le porte-parole des Forces de défense et de sécurité.
Contrairement aux affirmations de HRW, le détachement chargé de l’opération était plutôt constitué d’une vingtaines d’hommes sous l’encadrement d’un officier, et non de 50 soldats. Le bilan au terme de l’opération qui a duré quelques heures, était de 1 arme artisnale et des munitions récupérées, 16 motocyclettes saisies, 1 terroriste neutralisé, 35 individus interpellés et mis à la disposition de la compagnie de Gendarmerie de Mamfé pour exploitation. Une exploitation au bout de laquelle tous ont été libérés dans la soirée du 1er mars 2020. Des faits dénaturés par HRW.
En mettant d’une part, l’Etat du Cameroun, et les séparatistes, d’autre part, à égalité de légitimité et en prenant manifestement et maladroitement fait et cause pour des groupes armés, HRW reste fidèle à son étonnante logique. « Jamais cette organisation, et c’est bien dommage pour sa crédibilité, n’a daigné jusqu’ici rendre compte de manière objective des évènements dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, préférant toujours à la moindre occasion un archarnement et une diabolisation systématique de l’armée camerounaise », déplore le chef de division de la communication au Mindef. En dépit de ces attaques en règle, l’armée camerounaise poursuit ses missions dans le resect des règles d’engagement et sait avoir la main disciplinaire lourde sur ses hommes lorsque certains d’entre eux viendraient à les violer.