Le MINAS et le Fonds mondial pour la nature ont signé une convention de partenariat dans le cadre du développement durable le 10 avril 2019 à Yaoundé.
Le ministère des Affaires sociales (MINAS) et le Fonds mondial pour la nature (WWF) se sont alliés afin que les populations autochtones ne soient plus écartées dans le cadre de la préservation de la biodiversité. Pauline Irène Nguene, ministre des Affaires sociales et Clotilde Ngomba, directrice nationale de WWF, ont donc signé une convention de partenariat le 10 avril à Yaoundé. Un accord qui vise à rallier la conservation de la biodiversité, le développement local et la protection des droits de ces populations autochtones. Signature faite sous le regard de Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune.
La mise en œuvre du plan d’action triennal de cette collaboration qui s’étend sur une période de trois ans (2019-2021), s’élève à 409 millions de FCFA supportés entièrement par WWF. Le fait de conserver la biodiversité, a expliqué le MINAS, n’exclut pas qu’on puisse associer ces populations autochtones aux aires protégées. « Nous avons pu élaborer un plan d’action pour définir les engagements du MINAS et ceux de WWF pour qu’on puisse développer localement et ne pas détruire ces forêts. Car, le gouvernement s’est engagé à assurer la protection et l’exploitation rationnelles de ces ressources naturelles pour les préserver dans l’intérêt des générations futures et présentes », a indiqué Pauline Irène Nguene.
Cette collaboration est centrée sur trois axes stratégiques. Il s’agit notamment au-delà de la protection et de la promotion des droits des autochtones en matière de conservation de la biodiversité, du renforcement des capacités, de la recherche et du renforcement du cadre juridique stratégique et institutionnel de protection des droits des autochtones.
Pour ce qui est des engagements des deux parties, ceux du MINAS portent en général sur le suivi et l’évaluation de la prise en compte des droits individuels et collectifs des droits des personnes autochtones, la mise en œuvre des projets et programmes de conservation de la biodiversité par WWF et ses partenaires entre autres.
Le Fonds mondial pour la nature s’engage à son tour, à garantir le respect, la protection et l’observation des droits collectifs des autochtones ainsi que l’application libre et éclairée dans la mise en œuvre des projets et programmes de conservation. Il s’engage également à soutenir les actions engagées par le Minas en faveur des populations autochtones. C’est un grand pas pour ces dernières qui militent activement pour plus de considération dans la gestion des ressources naturelles.