Selon le président Paul Biya, « le scrutin du 6 décembre constitue le temps fort de l’étape finale du parachèvement du processus conduisant à la mise en place effective de la décentralisation dont l’avènement est vivement attendu par tous nos compatriotes ». Pour assurer un déroulement harmonieux de cette importante et première échéance dans l’histoire contemporaine de notre pays, Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), ne ménage aucun effort. Au cours des travaux de la deuxième conférence semestrielle des gouverneurs, consigne a été donnée pour assurer la sécurité avant, pendant, et après le scrutin. Le 24 novembre, le Minat a mis à la disposition des formations politiques en lice à l’élection des conseillers régionaux, la première tranche de la dotation allouée au titre du financement public de la campagne électorale.
Pour les 14 formations politiques en lice à l’élection du 6 décembre 2020, officiellement en campagne électorale depuis le 21 novembre, cette dotation est une réelle bouffée d’oxygène pour le déploiement sur le terrain à la conquête des grands électeurs. Parmi les partis politiques en lice, on retrouve, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), l’Union des populations du Cameroun (UPC), l’Union démocratique du Cameroun (UDC), le Parti uni pour la rénovation sociale (PURS), le Front des démocrates camerounais (FDC), le Mouvement pour la défense de la République (MDR), l’Union des mouvements socialistes (UMS), le Parti de l’alliance libérale (PAL), et le Mouvement pour la libération et le développement du Cameroun (MLDC).
L’article 284, alinéa 1, de la loi du 19 avril 2012 portant code électoral précise que, « L’Etat participe au financement des campagnes électorales et référendaires par la prise en charge de certaines dépenses des partis politiques ou des candidats ». L’article 285 de cette loi souligne que, « les fonds publics destinés au financement des campagnes électorales sont répartis en deux tranches d’égal montant aux partis politiques qui participent à ces élections ». La première tranche leur est servie après la publication des listes de candidats. Tous les partis politiques reçoivent ces ressources, « au prorata des listes présentées et acceptées dans les différents circonscriptions électorales », alors que « la seconde tranche est versée, après la proclamation des résultats, aux partis politiques en fonction du nombre de sièges obtenus ». Pour la deuxième tranche, seuls les partis politiques ou candidats ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés, sont éligibles.