Le communiqué du ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, en date du 22 avril, annule également les célébrations publiques de la Fête du Travail en raison de la pandémie du coronavirus.
Comme en 1984, le président Paul Biya ne présidera pas la parade militaire et civile, point d’orgue des manifestations publiques de la fête de l’unité des filles et fils d’un Cameroun uni depuis 1972. Comme en 1984, le palais de l’Unité n’abritera pas le bouquet final, banquet offert à leurs convives, habituellement apprêté par le couple présidentiel. Comme en 1984, l’ennemi est dans nos murs, imposant la prise de mesures exceptionnelles. En 2020 comme en 1984, le président de la République a convoqué la force de son expérience pour affronter l’ennemi. Sans doute qu’en 2020, comme en 1984, la nation camerounaise sortira, plus forte du confinement pour reprendre la marche inexorable vers l’émergence, sous la conduite du président Paul Biya. Puisqu’il connaît le chemin, le chef de l’Etat donne une idée claire du prix à payer pour y parvenir en exhortant « les camerounais à bannir à jamais les démons du tribalisme, du népotisme, du favoritisme, du sectarisme, de l’intolérance et de l’intoxication ».
Une marche de 48 ans déjà
La République fédérale du Cameroun, instituée en 1961, présentait la plus grande originalité en Afrique tant du point de vue organisation politique que sur le plan ethnique, linguistique et même physique. Le pays résume alors en quelque sorte, à lui tout seul, l’Afrique équatoriale et tropicale, l’Afrique anglophone et francophone, l’Afrique animiste, musulmane et chrétienne. Il possède de larges ressources et une population capable de les mettre en valeur.
Cette originalité s’est accentuée le 20 mai 1972, avec les résultats du référendum pour mettre fin au système fédéral en vigueur depuis 1961. En répondant massivement par un OUI à la proposition « Approuvez-vous, dans le but de consolider l’unité nationale et d’accélérer le développement économique, social et culturel de la nation, le projet de constitution soumis au peuple camerounais par le président de la République fédérale du Cameroun et instituant une République, unie et indivisible, sous la dénomination de République unie du Cameroun ? », soumise à référendum, les Camerounais des deux rives du fleuve Moungo choisissaient de vivre sous la République unie. Le 20 mai marque depuis lors, l’avènement de l’Etat unitaire qui fut formalisé quelques jours plus tard par la Constitution du 2 juin de la même année.
48 ans après, dont 38 sous la direction du président Paul Biya, la consolidation de la paix et de l’unité est toujours d’actualité.
Paul Biya, artisan de la paix et de l’unité
En décidant, en 1984, du passage de la dénomination de République unie du Cameroun à République du Cameroun, le président Paul Biya soutenait l’inscription du concept d’unité dans le cœur de chaque Camerounais. Individuellement, chaque citoyen devenait défenseur de cette valeur cardinale de la République, adossée sur un autre idéal tout aussi fondamental, la paix.
Depuis le 6 novembre 1982, avènement du Renouveau, le président Paul Biya véhicule la passion de la paix et de l’unité nationale, la culture de la pondération, de la tolérance, de la patience et de la résilience, le culte de l’effort et le rejet de l’impossible, l’engagement irréversible pour la défense de la spécificité camerounaise et le refus des modèles importés, la fierté d’appartenir à un Cameroun uni et indivisible, la conscience que le Cameroun est la chasse gardée des seuls Camerounais.
Unité face au COVID-19
Sur le front de la guerre contre le coronavirus, le président Paul Biya a sollicité l’adhésion de ses compatriotes à travers l’ouverture d’un Fonds de solidarité nationale, abondé en urgence à hauteur d’un milliard de F, pour financer les opérations relevant de la stratégie nationale de riposte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun. Les contributions significatives enregistrées, venant des citoyens et opérateurs économiques de tous bords, symbolisent la réponse positive à la main tendue du chef de l’État. Pour les 48 ans de l’État unitaire, le président de la République invité ses compatriotes à respecter les gestes barrières piliers du plan de riposte, et les recommandations de l’OMS, car en se protégeant, chaque citoyen protège ses proches. L’essentiel pour l’heure est de sauver des vies, en méditant l’unité et la paix dans les cœurs.
Entre l’utile : « la nécessité du respect des mesures de distanciation sociale prescrites par le gouvernement de la République », et l’agréable : les manifestations publiques de la Fête du Travail et de la fête nationale, le chef de l’Etat a tranché. Barrons la voie au COVID-19 ! Après la pluie viendra assurément le beau temps.