Après moult vaines tentatives visant la mise à feu et à sang du Cameroun, les marchands d’illusion s’engagent dans une périlleuse entreprise du tout pour le tout en attentant au dernier carré de fidèles collaborateurs du président Paul Biya.
Le cap est irréversiblement fixé. Après les élections municipales et législatives du 9 février 2020 le processus de décentralisation, clé de voute du développement local, prend corps. Dans la foulée, le président Paul Biya a annoncé la tenue d’élections régionales. Comme il est de tradition en République au lendemain d’élections locales, le chef de l’État pourrait procéder à un remaniement ministériel pour épouser les aspirations nouvelles exprimées par le peuple souverain.
Las de voir toutes issues de refermer, les activistes de la déstabilisation du Cameroun se sont lancés dans un ultime baroud d’honneur. Le coup du désespoir. Après l’échec du « chassement » né d’une utopique victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, et la déculottée subie par le boycott lors des récentes élections, la conspiration s’attaque au cœur du système du président Paul Biya. Samuel Mvondo Ayolo, ministre, Directeur du cabinet civil de la présidence de la République, fidèle des fidèles est pris pour cible. « Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout », martèle d’outre-tombe Nicolas Machiavel. À travers le Directeur du cabinet civil, c’est bel et bien le président Paul Biya qui est visé.
Le tout pour le tout
«Tout désespoir en politique est une sottise absolue » renseigne Charles Maurras. Après une période de propagande électorale permanente saupoudrée de promesses sur l’avènement d’un pays où couleraient lait et miel, sans pour autant être capable de contrôler la moindre municipalité, les signes d’essoufflement sont perceptibles. Un crash est promis à cet appareil piloté par un leader inexpérimenté et ravagé par le désespoir. Un leader qui a refusé de supporter, d’endurer, de contribuer à la glorieuse œuvre de construction d’un Cameroun nouveau entreprise par le président Paul Biya. Sourds à ses appels incessants de mendiant de la paix, ce leader et ses alliés n’ont plus le temps d’entendre les discours de la vérité, leur ventre crie trop famine. Ils veulent leur part de pain tout de suite, ici et maintenant. Chaque battement de leur cœur est une douleur atroce, et pas question de la supporter davantage. Ils ont échafaudé un dernier coup duquel ils ne tireront que peines et douleurs. Faux et usage de faux.
Pompier pyromane ?
«Avis aux APs actuellement consultés par le régime illégal et illégitime pour faire partie du gouvernement de large ouverture (…) Tout en leur souhaitant une bonne entrée au gouvernement, je voudrais néanmoins les assurer qu’en cas d’échec des négociations ou tout simplement de tromperie du régime, qu’ils reprennent leurs places parmi nous », signe Alain Fogue Tedom, trésorier national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Une sortie contradictoire. D’abord pleine d’instinct de survie. Comment comprendre que des membres d’un parti n’ayant pas participé aux élections, donc sans assises électorales, soient consultés au détriment des réelles forces politiques révélées ? Ensuite culpabilisante parce que, le MRC entre en effet dans une longue traversée du désert, et ses membres destinataires de faux courriers devraient aider à la manifestation de la vérité dans l’enquête visant à retrouver les auteurs de cet autre coup foireux contre le Directeur du cabinet civil de la présidence de la République.
Peines encourues
«Les auteurs de ces faux documents sont activement recherchés et seront interpelés pour répondre de leurs actes délictueux devant les juridictions compétentes », annonce le communiqué signé du ministre Samuel Mvondo Ayolo.
« Est puni d’un emprisonnement de 10 à 20 ans et d’une amande de trois cent mille à trois millions de francs, le fonctionnaire ou agent public qui contrefait ou altère, soit dans sa substance, soit dans les signatures, dates et attestations, un acte ou écrit qu’il a le devoir d’établir, de recevoir, de constater ou de notifier », dispose l’article 144 du code pénal. L’alinéa 2 expose aux mêmes peines, toute personne faisant usage d’un acte contrefait ou altéré.