Selon l’annonce publiée sur les réseaux sociaux, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) entendent mener une série d’activités de cohésion sociale, de partage de valeurs de justice globalisant les mécanismes de prévention des conflits et l’accès aux ressources.
À long terme, l’objectif recherché par les Nations Unies est la consolidation de la paix et le renforcement de la résilience des populations. Dans le Logone-Birni, 10 localités, choisies selon l’urgence des besoins humanitaires, seront pionnières. Pendant une durée de 18 mois, elles bénéficieront des activités de cohésion sociale, de partage de valeurs de justice globalisant les mécanismes de prévention des conflits et l’accès aux ressources. Les arrondissements de Fotokol, Makari, toujours dans le Logone-et-Chari, celles de Koza et Mokolo dans le Mayo-Tsanaga et enfin Mora, dans le Mayo-Sava, suivront plus tard.
Pour le Professeur Fabien Nkot, Coordonnateur du Secrétariat Technique de ce projet, et les autorités administratives et traditionnelles locales, cette initiative constitue une réponse pour renforcer les efforts de l’Etat visant à rétablir de manière définitive la paix dans ces zones de conflits à l’Extrême-Nord en général.
En début décembre 2021, de violents affrontements avaient opposé les éleveurs Arabes Choa et les pêcheurs et agriculteurs Mousgoum à Kousseri, faisant au moins 22 morts, 30 blessés graves et plus de 30.000 réfugiés vers le Tchad voisin, selon le HCR.
« Au cours des dernières décennies, la surface du lac Tchad, dont le fleuve Logone est le principal affluent, a diminué de 95% », avait alors indiqué l’organisme onusien, qui a attribué ces batailles communautaires récurrentes à « la raréfaction des ressources en eau ». Sur le terrain, les pêcheurs et les agriculteurs ont creusé de vastes tranchées pour retenir l’eau restante du fleuve afin de pouvoir pêcher et cultiver. Or, les tranchées boueuses piègent et parfois tuent le bétail appartenant aux éleveurs, ce qui provoque des tensions et des combats.