Il s’agit notamment des populations qui environnent les parcs nationaux de Boumba Bek, Lobéké et Nki, représentées par l’Association Sanguia Baka Buma’a Kpode.
Signée le 26 février à Bertoua, cette convention avec le MINFOF va faciliter la gestion durable des aires protégées avec la prise en compte des droits des populations autochtones Baka. La signature fait suite au besoin des populations locales de profiter des droits leur revenant suite au classement des différents parcs nationaux qui se retrouvent sur leurs terres. C’est ainsi qu’en 2006, elles ont entrepris avec l’appui des organisations de la société civile, des démarches en vue d’établir une collaboration avec les services de conservation des deux parcs nationaux. L’objectif poursuivi étant de faciliter leur accès au sein des parcs, pour leur permettre de mener à bien leurs activités traditionnelles. Les populations ont ainsi procédé à la réalisation des études des cartes des espaces-ressources des Baka, la structuration des communautés, leur formation et plusieurs sessions de concertation avec les administrations locales.
Pendant la signature du mémorandum d’entente, le ministre Jules Doret Ndongo a relévé l’importance que les pouvoirs publics accordent au respect des droits de toutes les couches sociales, parmi lesquelles les Baka. “Les droits des communautés autochtones sont effectivement pris en compte sur tous les aspects. Ces communautés participent pleinement au processus d’aménagement de ces espaces protégés comme cela est préconisé par les décrets de création du Chef de l’État de 2001 et 2005 pour les parcs nationaux de Boumba Bek, Lobéké et Nki à l’Est du pays”, a souligné le MINFOF. Il a par la suite posé sa signature sur le mémorandum d’entente avec l’Association Sanguina Baka Buma’a Kpode, en présence de Pauline Irène Nguéné, Ministre des Affaires Sociales.
Le ministre des forêts a profité de l’occasion pour exprimer sa gratitude au Fonds Mondial pour la Nature (WWF) qui a longtemps œuvré en soutenant le projet. En effet, l’organisme international représenté au Cameroun par Mme Clotilde Ngomba a encadré la population Baka et a facilité le processus qui a abouti à la signature de cette convention. Et cerise sur le gâteau, la directrice nationale WWF Cameroun a promis de suivre les sectorielles impliquées pour garantir la réussite de la mise en pratique en vue d’assurer plein succès à la mise en œuvre de ce mémorandum d’entente. Pour rappel, le Fonds Mondial pour la Nature est engagé dans un vaste programme de conservation au Cameroun. Il est engagé dans plusieurs projets dans la gestion des aires protégées, la gestion des forêts, l’appui aux ONG, aux organisations de la société civile et à certains départements ministériels (forêts, agriculture, éducation, planification, etc.) afin de promouvoir le développement durable du pays.