« Les collèges électoraux sont convoqués au chef-lieu de chaque département, le dimanche 06 décembre 2020, à l’effet de procéder à l’élection des conseillers régionaux », stipule le décret présidentiel du 7 septembre. Il précise par ailleurs que « les bureaux de vote seront ouverts à huit (08) heures et fermés à dix-huit (18) heures ». Par ce décret le président Paul Biya déroule le tapis rouge à la dernière institution, non encore mise en place, prévue par la Constitution du 28 janvier 1996. Cette loi érige les régions en collectivités territoriales décentralisées au même titre que les Communes, et institue les conseils régionaux pour statuer « sur toutes les matières nécessaires à leurs développements économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif ». Le chef de l’Etat est surtout cohérent avec la feuille de route déroulée, en conseil des ministres le 16 janvier 2019, au premier gouvernement des grandes opportunités. Dans le programme économique financier, social et culturel pour l’exercice 2019, présenté à l’Assemblée nationale, le président de la République avait réservé une bonne place à la « préparation des élections législatives, municipales et régionales ».
Le 6 décembre prochain, 10 600 conseillers municipaux et 962 chefs traditionnels sont attendus aux urnes pour la toute première élection de conseillers régionaux. Les conseillers municipaux éliront les 700 délégués départementaux, alors que 962 chefs traditionnels choisiront les 200 représentants du pouvoir traditionnel pour un total de 900 conseillers régionaux. Des femmes et hommes d’au moins 23 ans révolus. A l’occasion de cette élection, les membres des collèges électoraux ont droit à une indemnité, de 50 000 F, destinée à la prise en charge des frais liés à leur participation au scrutin.
De ce décret se dégagent deux principaux enseignements. Primo, le président Paul Biya veille effectivement au respect de la Constitution, en parachevant la mise en place de toutes les institutions qu’elle prévoit. Secundo, il veille à la consolidation de la démocratie. Un élément essentiel de l’exercice démocratique du pouvoir politique est la tenue à intervalles périodiques d’élections libres et régulières, permettant l’expression de la volonté du peuple sur le choix des membres des organes du pouvoir politique au sein de l’Etat. Les élections démocratiques sont décisives pour garantir que la volonté du peuple soit respectée. Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Paul Biya veille au déroulement équitable, impartial et fiable des scrutins. L’acceptation du résultat des urnes étant tributaire de la transparence du processus électoral, le président de la République a fait du toilettage du code électoral et de l’organe en charge de l’organisation des élections, une préoccupation permanente.