Les révélations sont du directeur général des Elections de Elections Cameroon (Elecam). Erik Essousse, le temps d’un point de presse hier à Yaoundé, a dressé le bilan des inscriptions sur les listes électorales pour l’année 2019. La campagne démarrée le 2 janvier, a clos ses travaux le 31 août conformément au code électoral. Avec le soutien des partis politiques et organisations de la société civile, les commissions de révision des listes électorales ont travaillé d’arrache-pied pour enrôler les Camerounais en âge de voter.
Au 31 août, l’on a obtenu 433 873 nouveaux inscrits parmi lesquels 59,65% des hommes, soit 270 593, et 40,35 % de femmes, soit 163 280. De ce total il se dégage 300 375 jeunes soit 69,23%. Comparativement à l’année 2018, les inscriptions connaissent une progression de 50 000 inscrits. La campagne de 2019 porte le nombre de Camerounais électeurs à 7 116 314. ELECAM s’emploie désormais au toilettage des listes électorales.
Parallèlement aux campagnes d’enrôlement de nouveaux électeurs et de toilettage, les commissions de distribution des cartes électorales aux anciens inscrits restent actives. Le toilettage des listes électorales consiste à extirper, les doubles inscriptions volontaire ou involontaire, les personnes décédées, les personnes condamnées et ayant perdu leur qualité d’électeur. À la fin de ce processus, les listes électorales provisoires seront affichées au plus tard le 20 octobre dans les démembrements territoriaux respectifs, notamment au niveau des antennes communales. Au terme des opérations de rectifications opérées par les démembrements territoriaux, le directeur général de ELECAM rendra public la liste nationale au plus tard le 30 décembre.
Sur le chemin d’ELECAM, organe en charge de la préparation et de l’organisation matérielle des opérations électorales et référendaires, se dressent les élections régionales, municipales et législatives.
Si les Camerounais se sont déjà accoutumés aux deux dernières, les élections régionales seront une grande première au Cameroun. L’annonce de leur organisation figure en bonne place dans le communiqué final sanctionnant le conseil ministériel, inaugural du septennat des grandes opportunités du président Paul Biya, du 16 janvier 2019. L’article 243 du code électoral stipule que l’élection des conseillers régionaux se fait par suffrage universel indirect. L’article 248 du même code souligne que les conseillers régionaux sont élus, au scrutin de liste mixte à un tour, par un collège électoral composé de conseillers municipaux pour un mandat de 5 ans. Son alinéa 2 élargit le collège électoral aux chefs traditionnels de 1er, 2e et 3e degrés autochtones.
