Le chef de l’Etat a exprimé son émotion à travers un communiqué lu au poste national ce jour et inscrit sur sa page Twitter. S’adressant au gouverneur de la région du Sud-Ouest, le chef des Forces armés lui a donné les instructions pour que les auteurs de ces actes horribles attribués aux séparatistes, soient recherchés et retrouvés.
La sortie de l’homme du 6 novembre 1982 fait suite à la tragédie qui accable non seulement la communauté nationale mais aussi internationale. Un drame dont le bilan fait pour le moment, état de 7 morts et au moins 10 blessés « luttant entre la vie et la mort » à l’hôpital, selon plusieurs sources médiatiques.
« J’ai appris avec une grande tristesse l’horrible assassinat de plusieurs élèves de l’école Mother Francisca International Bilingual Academy, survenu dans la ville de Kumba. Je condamne avec la plus grande fermeté ce crime barbare et lâche, envers des enfants innocents. J’ai par ailleurs donné des instructions pour que des mesures appropriées soient prises avec diligence, afin que les auteurs de ces actes ignobles soient interpellés par nos forces de défense et de sécurité, et traduits devant la justice. Aux familles endeuillées, ainsi qu’à la communauté éducative, j’adresse mon entière solidarité et mes sincères condoléances. J’y joins mes vœux de prompt rétablissement aux blessés, ainsi que la compassion particulièrement émue de mon Epouse », a écrit Paul Biya.
En phase avec les Mémoires
Suite à l’assassinat sauvage d’écoliers dans ce complexe scolaire privé, et afin de marquer d’une « pierre blanche » ce triste évènement, le Président Paul Biya a décrété la journée de deuil national, le 31 octobre 2020. Et ce jour-là, les drapeaux seront en berne sur toute l’étendue du territoire national. Ne seront tout de même pas exclus les séances de prières et les pleurs.
En guise de rappel, ce massacre a été commis le 24 octobre 2020 par des groupes armés sur des élèves âgés de 12 à 14 ans (5 à 12 ans selon d’autres sources) dans la zone urbaine de Kumba, l’une des localités touchées par la crise anglophone.
Samedi dernier, aux environs de 11 heures, un groupe de près d’une dizaine de terroristes, munis d’armes de guerre et constitués en véritable commando, a fait irruption à bord de trois motocyclettes dans l’enceinte du complexe scolaire privé dénommé : « Mother Francisca International Bilingual Academy » et a froidement ouvert le feu sur des élèves se trouvant dans les salles de classe. Selon un communiqué officiel du gouvernement, l’attaque a fait treize blessés, dont sept graves. Dix d’entre eux, âgés de 10 à 15 ans, ont été pris en charge après le drame par une équipe de Médecins sans Frontières (MSF) à l’hôpital général de Kumba.
Les leaders des partis politiques, des organisations de la société civile, les Camerounais de la diaspora ne sont pas restés insensibles face à ce crime odieux, qui a ôté la vie aux enfants qui n’avaient pour seules armes que le cahier et le stylo. Le porte-parole du Gouvernement, Réné Emmanuel Sadi a précisé que l’un des assaillants a été arrêté par les forces de l’ordre et de sécurité.
Le complexe scolaire privé « Mother Francisca International Bilingual Academy », pour ne pas le nommer, situé en pleine ville de Kumba, n’a lancé ses activités qu’en ce début d’année scolaire 2020/2021. Il faut signaler que depuis plus de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans les deux régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.