L’émissaire équato-guinéen et le Chef de l’Etat Paul Biya ont échangé sur des sujets liés au renforcement de l’intégration au sein de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, et des questions transversales à la vitalité politique et économique des deux pays.
Au sortir de cette entrevue, Monsieur Engonga Edjo’o, représentant personnel du Chef de l’Etat de Guinée Equatoriale aux obsèques de l’ancien Directeur du Cabinet Civil, Martin Belinga Eboutou, tenues quelques jours plus tôt, a indiqué qu’il a transmis au Président Paul BIYA les condoléances de son homologue à la suite de ce décès.
En outre, les autorités camerounaises et équato-guinéennes prévoient la construction d’un pont entre leurs deux pays. Devant enjamber le fleuve Ntem, cette infrastructure reliera, selon les sources officielles, le Sud du Cameroun au Nord de la Guinée équatoriale. Elle contribuera à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.
Cet axe dénommé « la transnationale Kribi-Campo (Cameroun) – Bata (Guinée équatoriale) », permettra de « de renforcer et d’accroître la circulation des personnes et des biens entre les deux Etats, de faciliter et promouvoir les échanges commerciaux, et enfin, d’assurer la traversée du fleuve en toute sécurité », renseigne l’étude qui lui est consacrée.
A en croire les autorités camerounaises mais aussi équato-guinéennes, en plus de contribuer à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, le futur pont devra contribuer à consolider les efforts pour l’intégration dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dont les deux pays font partie. Ainsi pour évoquer le sujet et aplanir les positions, les deux parties se sont retrouvées le 1er février 2019 pour une séance de travail consacrée au projet à Douala au Cameroun.
Lors de ce rendez-vous indique-t-on, les participants ont discuté du site d’implantation du projet. Des décisions concernant le type de pont sur la base des résultats de l’étude d’avant-projet et des propositions du Comité technique mixte de suivi du projet ont été prises.
Notons par ailleurs l’implication de la Banque africaine de développement (BAD) dans cet important projet. L’institution financière panafricaine a déjà annoncé un apport financier de 2 milliards de francs CFA pour la construction du port. Yaoundé et Malabo sont donc en synergie de production mutuelle.
