Arrivé en fin de séjour après trois années au Cameroun, l’ambassadeur du Japon, S E. Kunio Okamura a fait ses adieux le lundi 1er octobre 2018, au Président de la République, Paul Biya à Yaoundé.
Face à la presse au terme de cette audience d’au revoir, le diplomate japonais a relevé l’excellence des relations entre Yaoundé et Tokyo. Une coopération appelée à se renforcer grâce l’action conjuguée des gouvernements des deux pays. De manière générale, la coopération entre le Cameroun et le Japon est très diversifiée. Elle couvre les domaines de l’éducation, de la science, de la santé et des infrastructures. Le Cameroun a bénéficié d’un don japonais en vue d’assurer la modernisation des infrastructures scolaires de base.
Avant de quitter le Palais de l’Unité, Kunio Okamura a reçu des mains du Chef de l’Etat, un objet du génie culturel local. Quelques jours avant, le 27 septembre dernier, l’Ambassadeur nippon arrivé en fin de séjour, était élevé des mains du Secrétaire général de la Présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh, au nom du Chef de l’Etat, au grande de Commandeur de l’ordre national de la valeur, pour la continuité et la densité des travaux effectués dans le cadre de la coopération entre les deux pays amis. De plus, une audience avait précédé au Ministère des Relations Extérieures, le même jour, pour une cérémonie d’aurevoir.
En rappel, pour ces dernières actions, le 25 septembre 2018, S.E. Kunio Okamura procédait à la signature officielle, avec le Programme alimentaire mondial, d’une subvention de financement d’un montant d’environ 148,5 millions de FCFA, en vue du soutien de son pays aux centaines de milliers de réfugiés qu’accueille le Cameroun.
C’était sans doute l’un de ses derniers actes officiels en qualité d’ambassadeur du Japon dans notre pays. Le diplomate nippon, qui est allé faire ses adieux au président de la République lundi dernier, au Palais de l’Unité, a officiellement présenté ses lettres de créance en novembre 2015. Lorsque l’on évoque la coopération bilatérale entre les deux pays, les camerounais ont tout de suite en images, les écoles publiques, dons de la coopération avec le Japon, que l’on retrouve à travers le triangle national.
En termes de chiffres par ailleurs, entre 1997 et 2004, ce sont 1 533 salles de classe qui ont été construites dans 122 écoles primaires à travers le pays, pour un coût de près de 57 milliards de FCFA, selon des données de l’Agence japonaise de coopération internationale. Mais la coopération bilatérale entre les deux pays embrasse de nombreux autres secteurs.
En effet, l’apport nippon est évalué en la matière aujourd’hui à plus de 7 milliards de FCFA pour ce seul domaine de la gestion des réfugiés. Les relations entre les deux pays datent de 1960, c’est-à-dire, dès l’accession du Cameroun à la souveraineté internationale. Au rang des secteurs où se manifeste encore la coopération entre les deux pays, il y a l’agriculture, avec notamment le Projet de développement de la riziculture pluviale de plateaux en zones de forêt à pluviométrie bimodale. Le Japon est également l’un des partenaires du Cameroun dans des programmes routiers, à l’image du projet de construction de la route Batschenga-Yoko-Ntui- Lena avec un financement de l’ordre de 26 milliards de FCFA. Le Cameroun met à la disposition de ce pays insulaire de l’Océan pacifique, de nombreuses ressources de son sol et de son sous-sol.