Les deux Chefs d’Etat se sont entretenus au téléphone samedi dernier, sur les thématiques liées au Bassin du Lac Tchad et celles de la Francophonie.
Dans la projection de sa participation au sommet de l’Union africaine lundi dernier, le Président de la République française Emmanuel Macron, a eu un entretien téléphonique le 30 juin avec son homologue camerounais, M. Paul Biya.
Ils ont ensemble condamné l’attaque terroriste perpétrée vendredi contre un état-major régional de la force conjointe du G5 Sahel. De plus, les deux Chefs d’Etat, ont plus particulièrement évoqué la situation dans la région du bassin du lac Tchad et la nécessité de poursuivre la coopération régionale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, en l’occurrence du groupe Boko Haram qui continue ses affres en zone sahélienne. Cet entretien a permis d’évoquer les sujets à l’ordre du jour du dernier sommet de l’Union africaine tenu à Nouakchott en Mauritanie, et l’enjeu des migrations dans leur globalité. Le Président de la République a marqué son soutien à l’action menée par l’Union africaine pour la résolution des crises en Afrique. Ils ont enfin évoqué la question de l’avenir de l’Organisation internationale de la francophonie.
Cet appel a suscité l’euphorie dans les milieux proches du pouvoir. Aucune ligne de l’échange téléphonique entre les deux présidents français et camerounais n’a mentionné la crise anglophone. La veille le secrétaire d’État auprès du ministère français chargé de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, qui s’était déplacé dans le Sud-ouest, épicentre des affrontements armés, a exprimé son soutien au Cameroun dans le cadre de la crise des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. En rappel, avant la France, Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth, avait promis le soutien de son organisation, pour la préservation de l´unité du Cameroun.