Le Mindef, Joseph Beti Assomo, a présidé une cérémonie de levée des couleurs spéciale le 21 juin à Yaoundé.
C’est un vendredi matin pas comme les autres à la Brigade du quartier général. La tristesse a envahi la cour d’honneur. Les regards sont rivés sur le drapeau qui se lève vers le ciel. Il est 7h47, le drapeau est en berne. Un roulement de tambour et le son du clairon. Dernier point de la levée des couleurs d’exception présidée par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (MINDEF), Joseph Beti Assomo. En mémoire aux 17 soldats tombés à Darak dans l’Extrême-Nord, à la suite d’une attaque de la secte Boko Haram, dans la nuit du 9 au 10 juin dernier. Aux côtés du MINDEF, le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé ; le secrétaire d’Etat auprès du MINDEF chargé de la gendarmerie nationale, Galax Etoga ; le secrétaire d’Etat auprès du MINDEF chargé des Anciens combattants et Victimes de guerres, Koumpa Issa. Solennellement, les hommages du président de la République sont lus. Dans sa lettre de condoléances, le chef de l’Etat, chef des forces armées, Paul Biya salue avec «émotion et tristesse », la disparition de ces défenseurs patriotes de la nation. Le président de la République dénonce une « attaque perfide » des terroristes contre l’armée camerounaise. Il magnifie la bravoure des soldats et leur sens élevé du sacrifice pour la stabilité et l’intégrité du Cameroun. L’hommage des forces armées est suivi par un service interreligieux célébré par les aumôniers militaires des diverses confessions qui encadrent spirituellement les forces de défense et de sécurité. Le MINDEF et l’ensemble des autorités civiles et militaires se sont retrouvés à la Chapelle ardente du Quartier général. Ensemble, les dignitaires religieux ont rendu un hommage à ces soldats, morts comme des martyrs dans la défense de l’intégrité du territoire. Musulmans, catholiques, protestants, pentecôtistes…ont appelé la jeunesse à être l’arme de la promotion du patriotisme. Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé, a loué « la guerre pour la paix, une guerre légtime » dans laquelle le Cameroun est engagé. Il a dénoncé les attaques « d’un ennemi surgi de nulle part, qui saccage, qui pille, massacre les populations et tue nos soldats ». Cheikh Oumarou Mallam Djibril a invoqué Allah afin que ces terroristes mécréants périssent. Un soutien sincère à l’endroit des soldats, des camerounais et surtout aux familles des disparus.