La double célébration des journées internationales liées à la démocratie et la paix, a donné lieu à une table ronde élargie Mercredi. Des échanges multilateraux se sont tenus autour du CNUDHD-AC, avec en présence les représentants du Ministère de la Jeunesse (MINJEC), des affaires sociales (MINAS), des ONG entre autres, pour une participation active des jeunes. La raison est conséquente, car la jeunesse représente en 2023, 77% de la population du continent, pour un nombre d’habitants estimé à 1,4 milliards, dont plus de 200 millions âgés entre 15 et 24 ans.
La grande majorité des pays africains veulent vivre en paix tout en conjuguant la démocratie. Un ne demande qu’à être associé à la définition des concepts de paix et à la recherche de moyens propres à les promouvoir. Cela suppose toute une démocratisation de l’agenda pour la paix, en commençant par les structures sociales de base.
D’ailleurs, l’Union Africaine souligne sa vision en droites lignes: « L’Agenda 2063 aspire à un continent où il existe une culture universelle de bonne gouvernance, de valeurs démocratiques, d’égalité des sexes et de respect des droits de l’homme, de justice et d’État de droit. L’UA œuvre aux côtés des États membres à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques visant à bâtir des institutions solides et bien gouvernées ainsi qu’à édicter des lois qui s’assureront que les citoyens africains sont pleinement engagés et impliqués dans l’élaboration des politiques (…) »
L’Afrique Centrale regorge de 32% de jeunes de sa population totale âgés de 18 à 34 ans. Il est donc nécessaire d’associer cette frange à la construction d’un espace sous-Régional pacifique: » Il faut plus d’actions en Afrique Centrale en particulier, afin que les efforts de la culture la paix puissent porter leurs fruits, plus d’efforts en termes de démocratie afin d’éviter l’empoisonnement du débat public » mentionne Nouhoum Sangaré, Représentant Régional du Centre des Nations Unies (CNUDHD).
« Le gouvernement du Cameroun représenté par de nombreux ministères, et vous aussi les médias, nous avons un message important à l’occasion de la double célébration des journées de la démocratie couplée à celle de la paix. Cette année nous avons à cœur la situation des jeunes sur le front de la crise de la paix. C’est une préoccupation majeure et cette jeunesse doit être un acteur fondamental, et doit être soutenue, pour être un rempart pour la préservation des acquis démocratiques » ajoute t-il.
Plusieurs ateliers ont meublé cette journée riches en expériences. L’ ONG Monde Avenir avec une apostrophe sur la démocratie, tandis que la conférence episcole du Cameroun mettait un point d’honneur sur le rôle des acteurs religieux ; Elections Cameroon pour la participation jeune dans le processus électoral notamment. Les travaux se sont achevés par une présentation des recommandations issues des pourparlers.
Amoindrir les contingences
Le Centre des Nations Unies souhaite en outre, des perspectives constructives aux exigences de paix, afin de réduire d’éventuels inégalités. » (…) Au centre des vulnérabilités que provoquent ces phénomènes, l’enfance et la jeunesse demeurent fortement impactées.
En effet, elles subissent les conséquences en découlant, et représentent aussi des leviers de renforcement de la démocratie pour la paix. À l’observation, les jeunes contribuent à la résilience des communautés et cela devrait l’être plus encore dans des contextes de revendication du changement pour une meilleure représentativité institutionnelle et l’amélioration des droits économiques et sociaux, facteurs de réduction des risques d’altération des espaces civiques et de trouble à la paix. Ainsi, dans la dynamique d’inclusion qui s’impose à l’Etat de droit, doter la
jeunesse et l’enfance des voies et moyens d’expression et d’épanouissement, constitue par conséquent une opportunité pour la démocratie et la paix.
L’objectif général de cette Journée est donc, à travers une mobilisations multi-acteurs, d’introduire des discussions transversales sur le rôle de la jeunesse dans l’influence des espaces civiques et la paix, permettant de formuler des recommandations à partir des actualités relatives à l’Etat de droit en Afrique Centrale (…) » précise l’organisme onusien sous-régional, dans son communiqué officiel.