« A ceux qui critiquent les imperfections de notre démocratie, je réponds que nous n’avons eu que quelques décennies pour la mettre en place. Les grands pays démocratiques, de leur côté, n’y sont parvenus qu’au terme de plusieurs siècles marqués par des révolutions, des guerres civiles et même des épisodes de dictature », a rétorqué le président Paul Biya, le 31 décembre 2020. Sous les regards de milliers d’observateurs nationaux et internationaux, le Cameroun a, avec la tenue de l’élection des conseillers régionaux, le 6 décembre 2020, conclu un cycle électoral commencé le 25 mars 2018 avec l’élection des sénateurs, ensuite l’élection présidentielle, le 7 octobre 2018, et le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020.
La mise en place des exécutifs régionaux, le 22 décembre 2020, sous le prisme du grand dialogue national, a accéléré l’ambitieuse politique de décentralisation qui comporte notamment, pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’accession à un statut spécial tenant compte de leurs spécificités et de leurs aspirations. En 2020, les avancées de la démocratie camerounaise ont permis de tirer deux grands enseignements. Primo, l’adhésion du peuple camerounais au projet démocratique initié par le président Paul Biya qui a conduit à l’institution du multipartisme, dès son accession à la magistrature suprême, se confirme. Secundo, le peuple camerounais a fait la démonstration de sa maturité en conduisant à la déroute, le projet insurrectionnel, faussement appelée « marches pacifiques », porté par Maurice Kamto et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Conscient de tout ce qui reste à faire, le président Paul Biya a la conviction d’avoir, depuis 1982, conduit le Cameroun sur la bonne voie. Esthète de la démocratie, il a rappelé que l’accès aux responsabilités politiques est assuré par la voie des urnes et non par la rue, encore moins par certains médias ou par les réseaux sociaux. Au Cameroun, précisément, le processus démocratique se déroule selon les dispositions de la Constitution et selon les règles fixées par les lois. Face à la dureté des lois, le chef de l’Etat réussit, de tout temps, le difficile entretien d’une démocratie apaisée.
Au lendemain du mouvement insurrectionnel lancé par le MRC, le 22 septembre 2020, dans le but de renverser les institutions de la République, heureusement soldé par un échec cuisant, le président Paul Biya a décidé du réajustement des mesures prises contre les auteurs de ce complot. Certaines procédures judiciaires engagées contre les meneurs et les organisateurs de ce mouvement insurrectionnel ont connu un terme : preuve de la clémence d’un président de la République, mendiant de la paix.