En dépit du ralentissement dans la production lié aux difficultés techniques, aux procédures et à la livraison du matériel, le service public de production des cartes nationales d’identité (CNI) reste très actif. Tout le monde sera servi dans les toutes prochaines semaines à la cadence de production actuelle. « Il n’y a donc pas lieu d’occulter les faits et de tenter quelques manœuvres de récupération, de manipulations politiques ou de vouloir susciter des comportements antipatriotiques au sein de la société », a assuré le commissaire divisionnaire Dominique Baya, secrétaire général de la délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN). La sortie médiatique des responsables de la Sûreté nationale est consécutive à la diffusion, sur les réseaux sociaux, de certaines informations sous forme de revendications et de plaintes relatives à la délivrance des cartes nationales d’identité et des passeports.
Faisant le point sur les réelles capacités de production des services de la DGSN, le commissaire divisionnaire Dominique Baya a souligné que, « 169 000 cartes ont été produites au cours des trois dernières semaines du mois de décembre. Lesdites cartes sont actuellement en train d’être acheminées dans les postes d’identification à travers la Campost ». La DGSN compte à ce jour 280 postes d’identification à travers le territoire national, dont 50 postes d’identification mobiles. Sa capacité de production actuelle est de 10 000 CNI par jour. Cette capacité journalière passera à 15 000, à la faveur de la mise en service du centre de production secondaire de Garoua. Plus de 245 000 CNI déjà produites y sont en souffrance, en attente de retrait par leurs demandeurs. Les demandeurs de ces documents seront quotidiennement informés via des sms. Les cas de multiples identités constituent le seul écueil au processus de délivrance.
Les détenteurs de multiples identités n’ont plus la possibilité de se faire établir plusieurs titres d’identité. Selon les dernières statistiques, plus de 3 millions de Camerounais ayant personnellement changé des éléments de leur filiation, se retrouvent en situation de double, triple, voire quadruple identité et autres usurpations. Selon la législation en vigueur, seule la première identification contenue dans la base des données est considérée comme étant l’identité authentique d’un citoyen. Sur instruction du chef de l’Etat, le nouveau système de sécurisation de la nationalité camerounaise mis en place en 2016, met fin aux différents désagréments qui impactent négativement l’économie camerounaise, le système sécuritaire et l’environnement social.
Concernant la délivrance des passeports, l’on a appris que la DGSN a sollicité et obtenu l’accord du chef de l’État pour la signature d’un contrat de partenariat avec un nouvel opérateur. Le nouveau passeport sera désormais disponible en 48 heures, et comptera parmi les plus sécurisés et les plus modernes au monde.