Un nombre croissant d’enfants dans les zones de crise prolongée de l’Afrique, du Sahel à la Corne de l’Afrique, seront exposés à la malnutrition aigüe sévère alors que les impacts de l’insécurité, du COVID-19, des mauvaises récoltes, de la crise ukrainienne et de la hausse mondiale des prix alimentaires frappent les familles vulnérables. Alors que la « période de soudure » commence dans le Sahel et que la sécheresse dans la Corne de l’Afrique fait passer le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère de 1,7 million à 2 millions, l’Union africaine (UA) a convoqué un sommet humanitaire extraordinaire et une conférence des donateurs à Malabo, en Guinée équatoriale. Du 23 au 27 mai 2022, ces assises étaient placées sous le thème : « Financement de l’action humanitaire : relever les défis humanitaires actuels en Afrique ».
Le sommet humanitaire et la conférence des donateurs portaient sur les efforts déployés par les dirigeants africains pour faire face aux défis humanitaires actuels auxquels l’Afrique est confrontée, défis exacerbés par les impacts socio-économiques de la pandémie du COVID-19 et des catastrophes à travers le continent. Autour du président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, et du président de la République du Sénégal, Macky Sall, président en exercice de l’UA, les chefs d’Etat et de gouvernement du continent ont également identifié des solutions durables et viables pour relever les défis actuels, notamment des solutions qui contribuent au redressement post-conflit et au lien entre la paix et le développement.
Prenant la parole au nom du chef de l’Etat, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a renouvelé l’adhésion sans réserve du Cameroun à l’élan de solidarité face aux crises multiples qui affectent l’Afrique, notamment les crises humanitaires liées aux catastrophes naturelles telles que les cyclones, les éruptions volcaniques, les changements climatiques, les pandémies comme la VOVID-19, et surtout la montée en puissance du terrorisme. Le chef du gouvernement a souligné que s’attaquer aux causes profondes des crises humanitaires sur le continent, la recherche des solutions durables, en particulier face au phénomène des déplacements forcés, s’imposent comme un impératif pour la paix, la sécurité, et le développement. C’est à ce titre que le président de la République a permis que le Cameroun accueille le 27 avril dernier, l’importante conférence ministérielle régionale sur les solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine.
Classé parmi les sept Etats africains qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés, le Cameroun entend poursuivre sa politique humanitaire mise en place par le président Paul Biya. « Dans la même dynamique de cet engagement au plan humanitaire, le président Paul Biya me charge d’annoncer une contribution du Cameroun à hauteur de 500 millions de F, au titre de son appui aux efforts de lutte contre le terrorisme, en faveur de la protection des victimes de ce fléau pour l’Afrique », a déclaré le chef du gouvernement. Les dirigeants du continent sont repartis de Malabo avec la conviction d’avoir jeté de nouveaux jalons sur la mise en œuvre de la vision de l’UA telle que définie par les pères fondateurs.