De 80 à 100 cas par semaine il y a environ un mois, le Cameroun est désormais passé à 500 cas, voire plus, ces deux dernières semaines. Même si l’on a observé une stagnation des chiffres au cours de la semaine qui vient de s’achever. Le constat a été dressé vendredi dernier par le ministre de la Santé publique. Malachie Manaouda intervenait dans le cadre de la réunion d’évaluation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pandémie présidée par visioconférence par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Une situation qui est la conséquence indirecte de la résurgence de cette crise sanitaire dans certains pays, occidentaux notamment, mais beaucoup plus du relâchement observé dans l’application des gestes-barrières prescrites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et édictées depuis le mois de mars dernier par le président de la République. Un laisser-aller qui, pour le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, est aussi dû à la reprise des activités socio-économiques, « laquelle favorise les interactions sociales et les contacts humains, principaux facteurs de propagation du virus ». Pour le ministre de la Santé publique, la principale arme de prévention reste l’observation des mesures barrières.
Suffisant donc pour amener le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, à tirer la sonnette d’alarme face à cette situation déplorable qui se caractérise par l’augmentation des contaminations dans certaines régions du pays. C’est ainsi que quelques foyers sont particulièrement signalés dans les régions du Littoral et de l’Ouest. Autant de faits qui ont amené le chef du gouvernement à recommander une plus grande vigilance à tous les niveaux.
La rencontre a ainsi donné l’occasion de passer en revue la situation des plateformes aéroportuaires du pays dans ce contexte marqué par la résurgence massive de nouveaux cas de coronavirus en Europe notamment. De la communication présentée par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe, l’on retiendra que de nombreuses mesures ont été mises sur pied dans les différentes structures, notamment au niveau des Aéroports du Cameroun qui a ainsi acquis de nombreux équipements de désinfection. De façon pratique, outre l’obligation de présenter un test PCR négatif datant de moins de 72 h, les voyageurs qui débarquent au Cameroun doivent se soumettre à un test négatif sur place.
Sur les statistiques de la maladie au Cameroun, vendredi dernier, l’on dénombrait 23 528 personnes déjà testées positives contre 22 177 déclarées guéries. Soit un taux de guérison de 95% et 435 décès. Occasion donc pour le Premier ministre, chef du gouvernement, d’appeler à un accroissement de la vigilance au sein de la population et dans les différentes administrations publiques et privées pour inverser la tendance à la hausse observée ces dernières semaines et permettre que la situation épidémiologique continue de rester sous contrôle dans l’ensemble du pays.