«Je vous engage à prendre conscience de votre place et de votre rôle dans le dispositif diplomatique du Cameroun résolument engagé vers son émergence en 2035. Faites montre de plus de détermination, de proactivité», a recommandé Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), à la clôture des travaux de la deuxième conférence de la coopération militaire camerounaise. Instruit par le président de la République, le conclave du 9 au 11 août 2023 était placé sous le thème : «La coopération militaire camerounaise à l’ère du retour à la multipolarisation de la puissance en relations internationales».
Au programme des travaux, quatre conférences, dont celle intitulée : «Gouvernance financière mondiale à l’aune de la crise russo-ukrainienne et du renforcement des BRICS : quel positionnement pour l’Afrique en général et le Cameroun en particulier ?», animée par le Pr. Désiré Avom, doyen de la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université de Yaoundé 2. Et, trois exposés, dont celui sur le thème : «L’activisme comme nouvelle menace à la sécurité nationale», présenté par le colonel Bidoung Josué.
Les travaux de la deuxième conférence de la coopération militaire camerounaise ont procédé à une évaluation critique de la situation qui prévaut sur la scène internationale afin de mobiliser et d’employer l’ensemble des ressources, moyens et leviers propres à l’appareil de défense et de sécurité nationale pour atteindre des objectifs fixés, en mesure de tirer des avantages comparatifs pour renforcer la paix et la stabilité du Cameroun.
Aux attachés et conseillers militaires du Cameroun à l’étranger, le Mindef a recommandé : «la veille stratégique, le renseignement de tous ordres, la gestion appropriée des personnels, moyens financiers et bien mis à votre disposition pour le bien du service. Le suivi des militaires de passage, des stagiaires et personnels évacués sanitaires dans vos circonscriptions respectives. Le suivi étroit de nos différentes diasporas, positives comme activistes. La participation à la protection des institutions du pays. La recherche de nouveaux partenariats dans tous les domaines pouvant intéresser la défense».
«Vous devez par-dessus tout soigner vos rapports avec vos chefs de mission diplomatique et les autorités des pays d’accueil dans le strict respect des conventions internationales, des lois et règlements militaires du Cameroun et des pays d’accueil», a souligné le Mindef, invitant les attachés et conseillers militaires à ratisser plus large dans tous les pays de vos juridictions respectives en quête de nouveaux espaces et champs de partenariats.
La carte de déploiement des conseillers et attachés militaires du Cameroun sur une planète multipolaire et dans les organisations internationales offre une vue globale de la stratégie tentaculaire du président Paul Biya en matière de coopération militaire. On peut y identifier 16 missions militaires, dont les zones de compétences couvrent plus de 131 pays sur les six continents, et quatre bureaux militaires, dont celui situé au sein de la mission permanente auprès de l’ONU à New York.